Suite de notre calendrier de l’Avent, avec un film à l’ambiance très particulière, mais extrêmement populaire : L’Etrange Noël de Monsieur Jack…
The Nightmare Before Christmas – 1993
Entre Noël et Halloween, le film de ce 19ème jour du Calendrier de l’Avent est un bijou de poésie.
A l’origine : Tim Burton
Celui qui deviendra le plus poétique des réalisateurs commencent sa carrière aux studios Disney en 1976, au sortir de la California Institute of the Arts. Saviez-vous que sa première contribution avec les Studios sera de participer à l’animation de Rox et Roucky. Il quittera Disney en 1985, après avoir réalisé l’excellent court-métrage Frankenweenie. Son univers si personnel gagnera ses lettres de noblesse avec Beetlejuice, une comédie aussi humoristique que macabre. C’est donc un retour au pays de Mickey qu’il signe en 1993, en réalisant ce film d’animation image par image.
L’histoire de cette animation est basée sur un poème écrit par Tim Burton lui-même dans sa jeunesse. Voulant parodier le poème de Clement Clark Moore « The Night Before Christmas », il écrivit « The Nightmare Before Christmas ». Mieux … Il en avait également esquissé la silhouette des principaux personnages. A l’époque l’idée de voir son nom associé à une fable aux accents gothiques ne fut pas du goût de Disney qui refusa le projet. Quinze an plus tard, Michael Eisner, à la tête de la compagnie, décide de produire le long-métrage sous le label Touchstone.
L’étrange Noël de Monsieur Jack : L’émotion au-delà de l’horreur …
Alors que les personnages sont issus du monde effrayant d’Halloween, à aucun moment le film ne fait peur. Au contraire, la poésie qu’il dégage prend le pas sur la peur.
La volonté de Tim Burton était de lier deux fêtes proches et pourtant antinomique : Noël et Halloween. Pour y parvenir, il s’appuie aussi sur les chansons de Danny Elfman si bien que le film se construit autour d’elles… La musique ne fait pas figure d’intermède mais est bien un élément de l’histoire. Cela aura un impact important en intensifiant l’émotion des personnages au milieu d’une ambiance particulière.
Entre Halloween et Noël…
L’univers des personnages pourrait faire penser à un film d’Halloween. C’est pourtant bien la période de Noël qui en est l’élément central.
Monsieur Jack Skellington est le roi des citrouilles au milieu des étranges habitants d’Halloween-Ville. Comme on le devine, LA fête de l’année est celle qui célèbre monstres et zombies. Mais Jack est mélancolique. Pour tromper son ennui, il par se promener … seul. Et le hasard de ses pas va le conduire à une ville de lumière… une ville étrange … un décor comme il n’en a jamais vu.
Jack est ébahi … par ces couleurs … ces lumières … les jouets et les confiseries … par la chaleur de la population aussi. Il faut qu’il comprenne Noël… Et pourquoi pas le fêter à Halloween-Ville ? Mais les choses ne seront pas si simples …
Un succès tardif
Si le film fut immédiatement salué par la critique, le public sera plus frileux à adopter cette animation particulière et cet univers si particulier. Il mettra du temps avant de le conquérir… Il fait maintenant partie des chefs d’œuvre à voir et à revoir …