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Les cloches de l’enfer : un Silly Symphony sombre

Dans la série des Silly Symphonies, retour sur un dessin animé descendant dans le monde des ténèbres : Hell’s Bells, les cloches de l’enfer…

La série Silly Symphonies démarre fort.  Commencée fin août 1929, le mois de novembre voit déjà apparaître sur les écrans le quatrième opus.  A nouveau, c’est Ub Iwerk qui signe l’animation.  Il endosse également cette fois le rôle de réalisateur.

les cloches de l'enfer

Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, Carl Stalling donnera sa coloration musicale au court-métrage.  Et pour en souligner le côté sombre, il arrangera dans un savant mélange Chanson du printemps de Felix Mendelssohn qu’il avait déjà utilisé dans El Terrible Toreador, Les Hébrides du même compositeur, Dans l’antre du roi de la montagne, tirée de Peer Gynt d’Edvard Grieg et, macabre oblige, la Marche funèbre d’une marionnette de Charles Gounod.

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Dans une sorte de grotte infernale, le Diable trône comme un roi, qui règne sur une véritable cour.  Les chauves-souris virevoltent, une araignée tombe dans les flammes dévoreuses, et un serpent s’enfuit en volant.  Changement de décor : un groupe de diablotins joue de la musique tandis que d’autres dansent auprès des grandes flammes.  En enfer, les animaux les plus étranges, inconnus sur Terre peuvent vivre.  Ainsi une vache-dragon donne du lait enflammé pour nourrir Satan lui-même. 

Le côté obscur de Disney avec Les Cloches de l’enfer…

Tout comme pour la Danse macabre, on assiste ici à une réalisation très sombre, qui sera inhabituelle dans l’avenir de la maison Disney.  On voit ainsi un diablotin englouti par l’une des têtes de Cerbère, et un autre poursuivi, dévoré à son tour.  La morale sera sauve. C’est le Diable lui-même qui sera happé par les flammes de l’Enfer.

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Cette noirceur se retrouvera d’ailleurs dans les premières grandes productions des Studios.  Souvenons-nous de la scène de la forêt dans Blanche-Neige et les sept Nains.  Les années 80 seront également marquées par une série de productions plus adultes comme Les Yeux de la forêt ou La Foire des ténèbres.  Ces films seront sévèrement critiqués pour leur côté sombre. Il ne faut pourtant y voir dans Les cloches de l’enfer que le souvenir de cette tradition qui remonte à La Danse macabre.

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