Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec Monstres et Cie, quatrième film né des studios Pixar, on découvre que, finalement, les monstres ne sont peut-être pas aussi effrayants qu’on ne le croit…
Une histoire de Monstres gentils …
Tout le monde sait ça : Des monstres viennent nous visiter la nuit … Mais d’où viennent-ils ? De Monstropolis, bien sûr ! Dans cette cité qui n’existe que dans une dimension parallèle vivent des monstres, dans un quotidien proche du nôtre d’ailleurs. Une toute petite différence toutefois : La grande usine « Monstres et Cie » qui transforme les cris des enfants en source d’énergie. Et chaque nuit, une équipe de monstres part en mission. Grâce aux portes de placard, qui sépare les deux mondes, ils s’insinuent dans les chambres des enfants qu’ils terrifient afin de récolter leurs hurlements afin de recharger leurs piles énergétiques.
Parmi les terreur d’élite, il y a ce géant cornu, bleu-vert et violet du nom de Sullivan. Ses amis l’appellent Sulli. Avec son ami Robert Razowski, sorte petit cyclope rond et vert, ils sont les plus efficaces chasseurs de cris de bambins.
Mais les meilleurs sont, parfois, défaillants. Et voilà qu’un jour, ils laissent une petite fille humaine, Bouh, entrer dans leur dimension. Or, tout le monde sait ça : les enfants représentent un danger mortel pour les monstres…
Pourtant la grande carcasse de Sulli va fondre devant la petite Bouh qui va alors prendre des allures de gros nounours. Avec Bob, il va alors tout tenter pour ramener la fillette chez ell …
Comment tout cela avait-il commencé ?
En 2001, on découvre donc avec Monstres et Cie cette tendre et palpitante aventure de deux Stars de la Terreur : Bob et Sulli. Dans la foulée du succès, les Studios Pixar reviendront sur les deux personnages pour nous expliquer d’où vient cette amitié et comment ils sont devenus de telles vedettes. En 2013, on les retrouve, un peu plus jeunes dans la Monster Academy…
A l’époque, Bob n’est qu’un petit monstre qui rêve d’être une Terreur. Quelle joie donc d’entrer enfin dans la prestigieuse Monster Academy qui forme les meilleurs des meilleurs. Mais son rêve va vite tourner court quand il rencontre James P. Sullivan, dit Sulli. Ce géant est déjà un crack par son don naturel d’inspirer la peur.
Et voilà ces deux idiots se lançant dans une compétition destinée à prouver leur qualité. Si bien que les voilà renvoyés ! Ils devront collaborer s’ils veulent réparer leurs erreurs. Ils se mettent alors au travail avec un petit groupe de monstres bizarres, presque des loosers…
Les clins d’œil Pixar …
On a beau être animateurs de talent, on n’en reste pas moins de grands enfants … C’est très certainement vrai pour les créateurs des studios Pixar avec Monstres et Cie. Leur petit jeu ? Glisser des allusions à d’autres films dans chacune de leurs productions. Monstres et Cie n’y a pas échappé. Allez, on vous en livre quelques-uns. A vous de jouer par la suite…
Dans Monstres et Cie, Sulli raccompagne Bouh dans sa chambre. Sur la table on reconnaît Jessie, la poupée cow-girl de Toy Story. Et à l’avant plan la balle jaune et bleue frappée de son étoile rouge.
Et au moment de se quitter, Bouh donne un jouet à Sulli. Et c’est Nemo, le héros du film suivant…
Et à la fin de Monstres et Cie, un bêtisier du tournage bien sûr. Avec une apparition de Rex, de Toy Story. Une scène coupée sans doute…
Dans Monster Academy, parmi les jouets, se trouve un dinosaure. Celui du Voyage d’Arlo, le Pixar en préparation.
Des films d’hommage
Clin d’œil à sa jeunesse…
En termes de clin d’œil, les films Pixar sont aussi autant d’occasion pour rendre hommage aux maîtres de l’animation.
John Lasseter, par exemple. Avec une mère professeur de dessin, il était prédestiné au monde de l’animation. Il est encore au lycée quand le culot le pousse vers les Walt Disney Animation Studios et il sera le second étudiant à intégrer le programme de CalArts, centre de formation Disney destiné à l’étude du dessin et de la photographie. Diplôme en poche, il est engagé au département longs métrages d’animation.
Quand il découvre la technologie du numérique, il rejoint l’équipe Pixar pour lequel il imaginera un court métrage, dont les rôles principaux sont tenus par des lampes de bureau. Luxo Jr sera nommé pour l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.
L’aventure continuera. Et en 1995, il signe le premier film réalisé entièrement en image de synthèse : Toy Story…
A la CalArts, John et ses comparses travaillait dans la classe numéro A113. Un code que l’on retrouve dans l’Académie des Monstres ou Monstres et Cie…
Hommage à un précurseur…
Dans Monstres et Cie, lorsque Bob arrive au restaurant avec Célia, sa petite amie, c’est du Harryhausen’s qu’il s’agit…
C’est là l’hommage à un pionnier de l’animation, Ray Harryhausen. C’est son amour pour la mythologie qui a conduit ce petit-fils d’un immigré allemand dans ce monde d’images fantastiques. La révélation finale viendra dans une salle de cinéma quand il découvre King Kong. Il avait 13 ans et il est tellement ébahi par les effets spéciaux qu’il fabrique ses premières marionnettes.
Il sait qu’il est fait pour ce métier. Il en deviendra l’un des maîtres du genre. Aujourd’hui encore, alors que les images de synthèse ont remplacé les effets classiques, il continue pourtant à inspirer les cinéastes tels que Tim Burton…
Un autre hommage à l’animateur se trouve à l’intérieur du restaurant avec le cuisinier. Cette pieuvre qui ne possède que six bras est un clin d’œil à celle du film « Le Monstre vient de la mer ». Ray Harryhausen l’avait créée avec seulement six tentacules, par manque de budget.
Clin d’œil au directeur
Dans Monstres et Cie, alors que Bob et Sulli sont en rue, ils passent devant la Galerie de Dominique, une boutique de porcelaine. Cet hommage s’adresse à Dominique Louis, le directeur artistique des studios Pixar.
Ce français né en Bourgogne en 1967 fut influencé à la fois par les films de Disney et les grands classiques d’Hollywood. C’est donc tout naturellement qu’il se dirige vers des études de Beaux-Arts et d’Animation à l’Ecole des Gobelins où il obtient un diplôme d’animateur.
Il débute ensuite sa carrière à Londres avant de rejoindre Disney France sur le film « Goofie », avant de vivre l’aventure Pixar…
Quand le personnage rend hommage à sa voix
C’est le cas de la Fouine dans Monstres et Cie, quand il chasse faux nez et moustaches sous ses lunettes. Il prend ainsi les allures de celui qui lui donne sa voix, le célébrissime Frank Oz.
Acteur, réalisateur, Frank Oz est un véritable touche-à-tout qui se destinait à devenir journaliste. Si les hasards de la vie n’en avait décidé autrement. Il a 17 ans quand il fait la rencontre déterminante de Jim Henson, le futur créateur du Muppet Show.
Quittant ses études, et après un passage dans l’émission enfantine, rue Sésame, il crée les personnages mythiques de Miss Piggy ou l’ours Fozzie. Et quand il s’éloigne de cet univers c’est pour entrer dans la peau de Yoda, dans cinq épisodes de la saga Star Wars…
Ici, il donne sa voix à La Fouine, le comparse du méchant Léon, qui fera amende honorable à la fin de l’épisode.
Appel à l’équipe
Pas de ville sans le café où se retrouver à Monstres et Cie. Monstroville n’y échappe pas avec le HiddenCity Cafe, du nom de cet établissement dans lequel l’équipe Pixar se retrouvait à San Francisco.
On retrouve d’ailleurs leur nom sur le tableau des scores dans l’usine de la ville.
Où est Pixar ?
Le film Monster Academy nous apprend même comment contacter les Studios Pixar. La carte de Dan Scanlon (au demeurant le nom du réalisateur) nous indique son adresse : 1200 Dark Avenue, presque l’adresse des Studios situé au 1200 Park Avenue.
L’indicatif téléphonique est le 510 : celui d’Emeryville, la ville dans laquelle travaillent les artistes du studio.
Téléphone ? Regardez bien sur la console dans l’usite de Monstropolis, il est indiqué !
Deux films … ou plus …
Pour une soirée en compagnie de monstres plutôt sympathique, voilà donc une belle série. La découverte que le rire est plus puissant que la peur avec Monstres et Cie, suivi des débuts des héros avec Monster Academy. Sans oublier une série de courts-métrages de Monstres et Cie, qui nous emmènent à la suite de nos héros…