Le film Ella McCay vient de connaître un démarrage catastrophique au box-office américain avec seulement 2,1 millions de dollars récoltés sur 2500 écrans, bien en dessous des 4 millions attendus pour un budget de production de 35 millions. Ce flop s’accompagne de critiques désastreuses avec des scores entre 21% et 24% sur Rotten Tomatoes et entre 37% et 39% sur Metacritic, faisant de cette sortie la pire performance récente pour un titre Disney en sortie nationale.
Points clés à retenir
- Le film Ella McCay, porté par Emma Mackey et réalisé par James L. Brooks, a généré seulement 2,1 millions de dollars pour un budget de 35 millions.
- Le contraste est saisissant avec Zootopie 2, autre production Disney sortie en même temps, qui a engrangé 26,3 millions sur ce week-end et dépasse le milliard de dollars au box-office mondial.
- Les principales raisons de cet échec seraient un scénario jugé confus et peu convaincant, rappelant l’échec précédent de Brooks avec « How Do You Know » en 2010.
- Malgré un casting prestigieux incluant Jamie Lee Curtis, Woody Harrelson et Ayo Edebiri, le film n’a pas réussi à attirer le public adulte visé avec sa classification PG-13.
- Disney maintient sa confiance en James L. Brooks, qui développe actuellement une suite au Simpsons Movie prévue pour 2027.

Démarrage catastrophique : 2,1M$ au box-office US pour Ella McCay
Le 12 décembre 2025, le nouveau long-métrage Ella McCay a fait son entrée en salles aux États-Unis sur un total de 2500 écrans, suscitant de fortes attentes au regard de ses projections initiales. Pourtant, le film n’a récolté que 2,1 millions de dollars lors de son week-end d’ouverture, un chiffre bien en deçà des prévisions qui tablaient sur un minimum de 4 millions. Ce démarrage raté est d’autant plus marquant que le budget de production s’élève à 35 millions de dollars, plaçant le film dans la catégorie des productions mid-budget pour un grand studio.
Les critiques ont été tout aussi impitoyables, avec des scores extrêmement bas sur les principaux agrégateurs : entre 21 et 24 % sur Rotten Tomatoes et 37 à 39 % sur Metacritic. Ces évaluations désastreuses traduisent un rejet quasi unanime du scénario et du traitement global du film. Le film est ainsi devenu la pire ouverture large récente enregistrée pour un titre Disney, un fait d’autant plus remarquable que le studio est réputé pour son savoir-faire au box-office.
Les raisons de ce fiasco sont multiples, mais la principale cause avancée par la presse spécialisée et les spectateurs est la faiblesse du scénario. Jugé confus et peu convaincant, il a fait fuir le public et suscité une chute libre de fréquentation dès la deuxième semaine. Ce résultat est d’autant plus surprenant que Disney avait misé sur un sujet à tonalité politique et comique, espérant toucher un public adulte avec un film classé PG-13, une rareté pour le studio qui privilégie généralement les productions familiales.
Dans cet article, nous analyserons en détail le contexte de cette sortie ratée, en mettant en perspective le succès paradoxal de Zootopie 2, le casting et les ambitions initiales du projet, les raisons précises de l’échec, ainsi que les perspectives pour Disney et Hollywood à l’approche de la fin d’année 2025.
Contexte Disney : triomphe de Zootopie 2 en contrepoint
Le contraste est saisissant entre le flop d’Ella McCay et le triomphe de Zootopie 2, autre production Disney sortie en fin d’année. Ce film d’animation a dominé le box-office américain avec un score impressionnant de 26,3 millions de dollars ce même week-end, portant son total domestique à 259 millions et un cumul mondial dépassant le milliard de dollars, à 1,13 milliard précisément. Zootopie 2 devient ainsi le troisième film de l’année 2025 à franchir la barre symbolique du milliard, confirmant la puissance de la branche animation du studio.
Ce succès souligne un week-end à deux vitesses pour Disney : d’un côté, l’animation continue d’attirer un large public familial grâce à des univers riches et bien construits, et de l’autre, les productions plus indépendantes sous la bannière 20th Century Studios peinent à trouver leur audience. Ella McCay, produit par cette dernière, illustre cette difficulté, notamment dans le registre des films mid-budget à tonalité adulte, souvent moins rentables.
Il est important de noter que le film de James L. Brooks s’adresse à un public plus restreint, avec une classification PG-13 et une thématique politique et comique qui s’éloigne du modèle Disney traditionnel. Cette double approche – animation grand public vs drame politique – reflète les défis actuels du studio pour diversifier son catalogue tout en conservant une rentabilité optimale.
Pour mieux comprendre l’héritage et les valeurs qui fondent l’univers Disney, il est intéressant de se référer à des analyses approfondies telles que celles proposées dans l’article Fidélité, valeur centrale et emblématique de l’univers Disney, qui soulignent l’importance d’une connexion émotionnelle forte avec le public, souvent absente dans les productions plus expérimentales.

Emma Mackey et casting étoilé : ambitions déçues
Le casting d’Ella McCay laissait présager un succès potentiel, avec en tête d’affiche Emma Mackey, actrice française révélée par la série Sex Education. Elle incarne une jeune politicienne américaine qui gravit les échelons pour devenir gouverneure, tout en jonglant avec sa vie familiale. Cette double dimension ambition-carrière visait à toucher un public adulte sensible aux portraits de femmes fortes et complexes.
Le film marque également le retour à la réalisation de James L. Brooks, un vétéran de 85 ans, connu pour ses contributions majeures à la télévision avec Les Simpson et au cinéma avec des œuvres comme Pour le pire et pour le meilleur. Après une absence de 15 ans, son come-back était très attendu et portait une certaine aura d’expertise et de qualité.
Le reste du casting comprend des noms prestigieux tels que Rebecca Hall, Jamie Lee Curtis, Woody Harrelson, Ayo Edebiri, Albert Brooks et Kumail Nanjiani, renforçant l’impression d’un projet ambitieux et sérieux. Ce mélange d’acteurs expérimentés et de jeunes talents devait assurer une dynamique intéressante à l’écran.
Pourtant, malgré ce plateau prestigieux, le film n’a pas réussi à convaincre. L’absence de chimie palpable entre les personnages, ainsi qu’un traitement narratif jugé superficiel, ont contribué à l’échec critique et commercial. Ce constat rappelle des précédents similaires où la qualité du casting n’a pas suffi à sauver un scénario faible.
Raisons de l’échec : critiques et historique Brooks
Le principal reproche adressé à Ella McCay concerne son scénario, perçu comme faible et décousu. La comédie romantique, censée apporter légèreté et profondeur, a été jugée ratée, sans véritable cohérence ni punch. Cette déception évoque l’échec cuisant de How Do You Know (2010), autre film de James L. Brooks, qui avait coûté 120 millions de dollars pour ne rapporter que 30 millions, un désaveu aussi bien critique que commercial.
Depuis As Good as It Gets (1997), Brooks peine à retrouver un succès à la hauteur de sa réputation. Ce long hiatus entre succès et échecs récents questionne son adaptation aux goûts contemporains du public et aux exigences du marché. De plus, Emma Mackey, bien que talentueuse, ne bénéficie pas encore d’une notoriété suffisante aux États-Unis pour porter à elle seule un film d’une telle envergure.
La sortie française d’Ella McCay est prévue pour le 7 janvier 2026, avec un embargo sur les critiques levé tardivement, ce qui pourrait freiner l’engouement des spectateurs hexagonaux. Ce décalage temporel illustre les difficultés de communication entourant le film et pourrait limiter son potentiel à l’international.
Pour ceux qui souhaitent approfondir les coulisses du cinéma Disney et ses enjeux narratifs, des articles comme Ratatouille ou quand un rat nous apprend à être fidèle à nos rêves apportent un éclairage précieux sur l’importance d’un scénario solide et inspirant dans la réussite d’un film.

Box-office concurrent : chutes et surprises
Le week-end du 12 décembre 2025 a également été marqué par des mouvements significatifs au box-office, avec des baisses notables pour certains titres en concurrence directe. Five Nights at Freddy’s 2 a enregistré une chute de 69 % de ses recettes, ne rapportant « que » 20 millions de dollars ce week-end, pour un total domestique de 95 millions, avec un budget de 36 millions. Ce ralentissement témoigne d’une saturation du public pour cette franchise d’horreur.
Le film musical Wicked 2 poursuit sa course avec 8,3 millions de dollars ce week-end, portant son cumul américain à 311 millions, confirmant son statut de succès durable. Du côté des productions internationales, Dhurandhar, un film indien, réalise une performance honorable avec 3,5 millions de dollars en 377 salles, totalisant 7,9 millions aux États-Unis, signe de l’ouverture croissante du marché américain aux productions étrangères.
Dans ce contexte, le paysage cinématographique de fin 2025 est en pleine effervescence, avec Zootopie 2 dominant toujours les charts avant l’arrivée très attendue de Avatar: Fire and Ash en 2026, qui promet de redéfinir une fois de plus les standards du box-office mondial.
Perspectives et coulisses Hollywood
Malgré cet échec commercial, 20th Century Studios a donné son feu vert à James L. Brooks pour développer une suite au Simpsons Movie, prévue pour 2027. Ce projet témoigne de la confiance persistante dans le créateur et sa capacité à produire des œuvres à succès, même après des revers.
Pour Disney, Ella McCay ne constitue pas un accident industriel majeur, mais représente un signal d’alarme concernant les productions indépendantes de budget moyen. Le studio devra sans doute réévaluer sa stratégie pour ce segment, en particulier en ce qui concerne le choix des scénarios et la communication autour des sorties.
Pour les passionnés de l’univers Disney et ses coulisses, il est intéressant de se plonger dans des analyses historiques et culturelles, comme celles présentées dans Disney, Disneyland et les trains du bonheur – Partie 1, qui dévoilent les mécanismes complexes de la création et du succès au sein de ce géant du divertissement.

Conclusion
Le lancement d’Ella McCay a marqué un tournant délicat pour Disney en cette fin d’année 2025, illustrant les difficultés rencontrées par les films mid-budget à tonalité adulte dans un marché dominé par les franchises et l’animation grand public. Le film, malgré un casting prestigieux et le retour d’un réalisateur emblématique, n’a pas réussi à convaincre ni le public ni la critique, en raison principalement d’un scénario jugé faible.
En parallèle, le succès écrasant de Zootopie 2 confirme la solidité du modèle Disney en animation, capable de fédérer un large public et de générer des recettes colossales. Ce contraste souligne la nécessité pour le studio de mieux calibrer ses projets indépendants et d’adapter ses stratégies marketing.
Les perspectives restent toutefois ouvertes, avec des projets prometteurs comme la suite du Simpsons Movie, qui témoigne de la volonté de Disney et 20th Century Studios de capitaliser sur leurs franchises les plus solides. Pour les amateurs de cinéma et les observateurs de l’industrie, la fin d’année 2025 offre une étude de cas fascinante sur les enjeux actuels du box-office et les défis de la diversification des contenus.
Pour approfondir votre compréhension des univers Disney et de leurs valeurs, n’hésitez pas à consulter des ressources telles que La musique de Ratatouille : l’aventure totalement toquée de Rémy, qui explore la richesse artistique et narrative au cœur des productions du studio.





