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This is Halloween : le retour gagnant de Burton et Elfman chez Disney

Dans l’univers Disney, il y a, bien sûr, les films d’animation, les parcs mais on compte aussi nombre de films en prises de vue réelles, certains portés par des noms mythiques.  Et c’est de l’un de ses maîtres dont nous parlerons : Tim Burton. Et une chanson : This is Halloween.

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Qui est Tim Burton ?

Etrange personnage et personnage de l’étrange que ce Tim Burton dont l’histoire est intimement liée à Disney.

C’est à l’âge de 18 ans qu’il obtient une bourse pour le California Institute of the Arts, ou CalArts, une école d’art créée par Walt Disney lui-même.

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Ayant intégré le programme de formation de Disney, il est repéré les enseignants et décroche un emploi eu sein des Studios Disney à l’automne 1979.

A l’âge de 21 an, le voilà donc animateur dans l’équipe de Glen Kean sur le long-métrage de Rox et Rouky.  On est très loin de son univers.

Mais Disney lui donne toutefois quelques occasions de montrer son univers particulier.  Ainsi, en 1982, les Studios distribue un court-métrage intitulé Vincent dans lequel un jeune garçon rêve de transformer son chien en zombie et de faire de sa tante une poupée de cire.

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Le court-métrage est présenté en avant-programme de Tex, un film pour adolescents de Disney mais le trouvant trop sombre, les dirigeants le retirent au bout de deux semaines et le mettent au placard.

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Il revient en 1984 avec un moyen-métrage, Frankenweenie, une sorte de Frankenstein version canine.  Le film devait être projeté en avant-programme d’une réédition de Pinocchio.  Devant l’avertissement de la Commission de Classification des Films d’Amérique qui recommande un accompagnement parental aux enfants de moins de douze ans, Disney change d’avis.  C’en est trop pour Burton qui claque la porte.

Retour chez Disney

A l’époque où il se voit confier Frankenweenie, Burton avait une autre idée en tête.  Un projet intitulé The Nightmare Before Christmas.

Et c’est avec ce projet qu’il revient une dizaine d’années plus tard via la société Touchstone.  Touchstone …  Et pas Studios Disney !

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On sait aujourd’hui que L’étrange Noël de Monsieur Jack a toutes les qualités que l’on retrouve dans la période du Renouveau Disney.  Il sort après La belle et la Bête et aurait bien pu trouver sa place au milieu de ces films aux allures de comédies musicales de cette époque.

Tim Burton et Henry Selick qui a réalisé le film, expliquent que, si ce petit bijou macabre n’est pas sorti sous un label Disney mais via la filiale plus adulte Touchstone, c’est par peur que cela nuise à leur image de marque.

Et on peut le comprendre vu l’étrangeté du film. 

Et pourtant, le résultat fut une merveilleuse comédie musicale à la fois fantastique et gentiment macabre.

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Une étroite collaboration avec la musique

Une comédie musicale, cela suppose une place importante pour la composition.  Le projet a débuté dans les années 80 quand Tim Burton, encore sous contrat avec Disney, pastiche un poème Clement Clarck Moore intitulé Night before christmas. La nuit devient cauchemar et voilà un long texte Nightmare before christmas.

Parallèlement, il réalise une série de croquis et imagine en faire un livre de conte ou une adaptation télévisée.  

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Il décrit son idée à son ami, le compositeur Danny Elfman.  Le travail se construit alors.  Tim imagine les séquences, les décrit à Elfman qui compose la musique et les chansons.  C’est ce travail conjoint qui deviendra l’ossature du scenario et qui explique que L’étrange Noël de Monsieur Jack, c’est avant tout une comédie musicale.  A tel point que l’oreille en est baignée pendant tout le film.

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Pourtant on ne s’en lasse pas tant les chansons sont entraînante, épique et qu’elles participent au déroulé de l’histoire.

L’hymne d’Halloween

Parmi ces chansons, il y en a une qui devient presque l’hymne d’Halloween.  C’est la chanson This Is Halloween qui se déroule dans le monde d’Halloween Town.  Tous les habitants se préparent pour le grand moment de l’année : l’arrivée d’Halloween. 

C’est une sorte d’hymne d’ouverture.  On fait la connaissance des monstres qui habitent le lieu et de leur cauchemar.  Et à leur tête, le légendaire Jack Skellington.

La chanson réussit la prouesse de décrire l’univers macabre tout en gardant le côté amusant et le côté sombre de cette fête.

La technique au service de l’ambiance

Pour réussir cette prouesse, Elfman a réuni toutes les astuces qui donne à la chanson une couleur angoissante.

Il a d’abord joué sur le rythme.  La chanson commence à tempo modéré, presque comme une marche quand tout-à-coup, rupture nette qui crée un sentiment de malaise puisqu’on ne sait pas à quoi s’attendre.  Ces rythmes syncopés surviendront à tout instant pour ajouter au sentiment d’incertitude et de déséquilibre.

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De la même manière, il jouera sur des changements de tonalité afin d’assombrir le thème et de développer un sentiment d’inquiétude.

On remarque tout de suite la construction saccadée, très présente sauf à l’arrivée des vampires créant alors un changement de sentiment d’étrange.

Si tout est fait pour introduire une ambiance macabre avec la musique, les paroles, elles apportent un effet plus souriant par leur caractère répétitif.  

C’est le cas aussi du contraste des voix avec l’instrumentation.  Une voix chuchotée sur une instrumentation lourde par exemple.

L’utilisation des instruments a aussi été soigneusement étudiée, apportant un tiraillement grâce à l’opposition des différentes sonorités.

Une prouesse non récompensée

Avec autant de qualités, on pourrait penser à des récompenses à la clé.  Ce ne sera pas le cas. 

La musique de Elfman sera nommée pour la 51ème cérémonie des Golden Globe mais sera devancée par la bande originale de Entre Ciel et Terre du musicien japonais, Kitaro.

Elle remportera toutefois un Saturn Awards décerné par l’Académie des films de science-fiction, fantasy et horreur.

Il faut dire que, même estampillé « Tim Burton », le film n’a pas attiré les foule et il faudra attendre sa sortie en VHS, DVD et Blu-ray  pour qu’il devienne un film culte.

Il sera, par contre, réédité en 2006, en animation 3-D cette fois.

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Pour l’occasion, une édition spéciale de la bande originale est sortie avec un disque bonus qui contenait des reprises de cinq chansons dont This is Halloween par Marylin Manson.  Un titre qui lui convient à merveille.

Reste une question

Une incertitude restera sur ce film.  Est-ce un film de Noël ou d’Halloween ?  Avec ce titre, nous en resterons à l’inquiétant Halloween !

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