Deuxième volet de notre mini-série, nous nous attardons ici sur un héros Disney au caractère légendaire, marqué principalement par un amour inconditionnel de l’argent : Picsou…
Une cupidité mêlée d’avarice.
Picsou est cupide : il ferait n’importe quoi par amour du gain, en l’espèce de l’argent.
Cette cupidité est mêlée d’avarice, en ce qu’il est quasiment incapable de dépenser cette richesse qu’il préfère accumuler.
Ainsi, son souhait le plus cher est-il de gagner toujours plus sans jamais rien dépenser.
Un amour immodéré pour son argent.
Bien loin d’être dénué d’intelligence, au contraire, Picsou utilise son génie pour gagner et accumuler toujours plus d’argent.
Les meilleurs moments de son quotidien sont ceux où il va faire un plongeon dans ses montagnes de pièces, prenant le temps de savourer un bon bain dans sa fortune au sens littéral, là où d’autres vont savourer un bon bain chaud !
Un avare attachant.
Picsou est au moins aussi ancien qu’aimé du public. Il a en effet un « je-ne-sais-quoi » qui nous le rend particulièrement attachant…
Ce doit être l’effet comique de ses efforts pour protéger sa fortune chérie…
Les moments de détresse liés à un vol des Rapetou, ou à celui par Miss Tick de son sou fétiche, ne nous le rendent que toujours plus attachant…
Un canard que l’on aime détester.
Son défaut est tel qu’il en est une obsession de vie…
Cependant, bien loin de l’en blâmer, nous sommes avec lui quand il subit un revers de fortune, nous voudrions presque l’aider…
Lorsque tout va bien il peut être extrêmement désagréable, surtout envers Donald, mais au final c’est comme ça qu’on le préfère !
Une vocation moraliste ?
Par vocation, l’univers Dsney est bien souvent inspiré de fables, dont la plupart ont effectivement une vocation moraliste.
Ici, c’est un défaut qui est pointé du doigt.
Si en l’espèce il est possible que Picsou soit le fruit de l’inspiration d’une pièce de théâtre, cette vocation n’en est que plus flagrante.
L’Avare de Molière.
Picsou serait en effet inspiré d’Harpagon, personnage principal d’une pièce de théâtre du dix-septième siècle, œuvre de Molière.
Un inoubliable Louis de Funès.
Particulièrement comique dans son avarice, cet effet ressort de façon encore plus forte par le jeu d’acteur de Louis de Funès, dans l’adaptation cinématographique de l’oeuvre, en 1980.
L’acteur y interpête Harpagon d’une façon particulièrement magistrale.
Une citation : de Picsou ou d’Harpagon ?
Citons effectivement un court morceau de la pièce, résumant parfaitement les caractères des personnages qui nous intéressent.
« Hélas ! Mon pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde ! Sans toi, il m’est impossible de vivre. » (acte IV, scène VII).
L’un comme l’autre aurait pu dire cela, force est de confirmer l’extrême ressemblance entre les deux personnages !
Un coup de maître de Disney .
Disney a su mettre en œuvre, sur Picsou, l’illustration d’un défaut particulièrement délicat à traiter, bien que prisé dans le monde du divertissment.
Le génie comique pour « faire passer la pillule ».
Pour une mise en scène de la cupidité supportable en n’étant pas trop désagréable, l’élément principal n’a pas été oublié : le comique.
Si on l’enlevait, le personnage serait par trop sinistrement « lourd » pour être apprécié à sa juste valeur…
Picsou : le « grippe-sou » non dénué d’un certain sens de la famille.
Ce côté de sa personnalité nous le rend encore plus attachant : même si c’est en maugréant et rouspétant la plupart du temps, Picosu ne laissera pas tomber l’un des siens.
En cas de force majeure, il sera toujours là pour son neveu Donald ou ses petits-neveux Riri, Fifi et Loulou.
Un personnage attachant malgré tout.
De même, malgré le fait qu’il apparaisse souvent comme i,’oncle quelque peu acariâtre, jamais ces derniers ne l’abandonneront.