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Comment “Je veux y croire” transforme l’histoire de Flynn et Raiponce ?

À travers les décennies, les princesses Disney ont évolué.  D’innocentes figures comme Blanche-Neige ou Cendrillon, on rencontre aujourd’hui des héroïnes modernes et indépendantes, qui incarnent des valeurs de courage et d’émancipation. Et une chanson le montre : Je Veux Y Croire.

Je veux y croire. Des personnages animés sont assis dans un bateau, se tenant la main tandis que des lanternes lumineuses remplissent le ciel nocturne, murmurant des promesses et des rêves. La scène est si enchanteresse qu'ils ont l'impression qu'elle est réelle, ce qui les fait murmurer doucement « je veux y croire » au milieu de la magie qui danse tout autour d'eux.

Ainsi Raiponce incarne un esprit d’aventure et d’indépendance tout en nous apportant la magie du conte traditionnel, ce qui se traduira dans les chansons.

Raiponce, une princesse pas comme les autres

Raiponce réussit à être à la fois l’archétype de la princesse de conte de fée en étant assez moderne.  Elle est une véritable femme-enfant mais fait preuve d’intelligence.  Elle est créative, débrouillarde ce qui est un exploit quand on sait qu’elle a été tenue à l’écart de la vraie vie.

Un personnage animé aux longs cheveux blonds sourit doucement en joignant les mains. Un petit caméléon vert, symbole de l'espoir murmuré comme "je veux y croire", se perche près de son visage.

En résumé, Raiponce est un personnage avec de nombreux atouts et cela va se refléter dans les chansons.  Et celle qui va le mieux traduire cette dualité c’est I see the Light qui exprime à la fois la fin du voyage et le début d’une autre histoire.

La volonté d’un duo

Rapunzel, le titre original de “Raiponce”, est un conte écrit par les frères Grimm en 1812.  Le projet de son adaptation par les Studios Disney, qui prend forme au début des années 2000, semble avoir été initié par plusieurs membres de l’équipe créative.  Toutefois, un nom émerge : celui de Glen Keane.

Une personne en chemise à carreaux est assise à un bureau, souriante, et dessine un personnage de dessin animé féminin aux cheveux longs sur une tablette numérique. Avec des croquis ornant le mur derrière, l'artiste murmure « je veux y croire » tandis que sa créativité prend vie à chaque coup de pinceau.

Une autre figure sera déterminante.  En 2006, John Lasseter prend la tête du département « animation ».  Alors que les productions semblaient s’écarter de la touche Disney, Lasseter tranche et impose une adaptation réfléchie du conte.  Il ira même jusqu’à suggérer à Glen Keane qu’il a le choix entre une réalisation traditionnelle ou assistée par ordinateur.  Keane choisira l’option 3D pour le réalisme qu’il apporte.

Keane jamais très loin

Glen Keane et John Lasseter formeront donc le duo gagnant du film.  En réalité, Glen Keane sera éloigné du projet à cause de soucis de santé.  Il sera alors contraint de céder la place à deux jeunes réalisateurs, Nathan Greno et Byron Howard.  Il surveillera toutefois l’approche moderne et dynamique de la production en restant le producteur exécutif du film et directeur de son animation.  

Deux hommes dans un bureau, l'un assis en train de dessiner, l'autre debout, souriant avec optimisme. Des croquis et un calendrier ornent les murs, murmurant "je veux y croire" à chaque trait.

John Lasseter, quant à lui, sera le moteur du développement des personnages veillant ainsi à apporter une profondeur émotionnelle à l’histoire.

C’est donc bien le duo Keane Lasseter qui fera de “Raiponce” en un film à la fois de tradition et de modernité, qui allie amour et émancipation dans son histoire.

Prise de liberté

Lasseter appelait à plus d’authenticité.  Pourtant, des adaptations seront nécessaires par rapport à l’histoire des frères Grimm.

Celle-ci nous parlait d’un couple qui vole quelques plantes dans le jardin d’une sorcière.  En échange de ce petit butin, la mégère réclame alors le bébé qui doit naître.  Elle enferme alors l’enfant dans une haute tour sans aucune porte.  La jeune fille grandit et un jour un prince entend sa douce voix et en tombe amoureux.  Mais la vilaine enchanteresse, qui découvre l’idylle entre les deux jeunes gens, coupe la belle chevelure de Raiponce et précipite le Prince dans le vide qui devient aveugle.  Pourtant les deux jeunes gens se retrouveront et les larmes de Raiponce guériront le Prince.

Illustration d'une femme aux cheveux longs tressés se penchant à la fenêtre d'une tour, tandis qu'une personne se tient en dessous, regardant avec émerveillement, chuchotant « je veux y croire » sur fond d'un paysage montagneux majestueux.

Comme tu le vois, l’histoire de Raiponce, telle qu’elle se déroule dans le conte originel, est à la fois trop courte et trop violente pour être adaptée à la lettre. Les auteurs Disney ont donc décidé de se focaliser sur les fondamentaux du récit des frères Grimm: la tour, les longs cheveux de la princesse et le « prince » sauveur. 

Ils ont ensuite brodé tout autour en conservant d’ailleurs certains éléments secondaires comme les parents de Raiponce, la fleur et la sorcière, qu’ils ont néanmoins utilisés dans des conditions différentes.

Flynn, un « Prince » pas comme les autres

Si on pense à Flynn, on est loin de l’image du Prince Charmant des premiers longs métrages Disney.  Il s’agirait plutôt d’un héros « voyou au grand cœur ».

Un personnage animé aux cheveux bruns et au sourire narquois, portant un gilet vert, se tient sur un arrière-plan flou, dégageant une aura de confiance qui dit « je veux y croire ».

En fait, s’il n’est pas un Prince, Flynn Rider représente pourtant une évolution intéressante du stéréotype traditionnel du prince charmant, image traditionnelle du conte Disney, même s’il montre plus de complexité que ses prédécesseurs.  Contrairement aux princes charmants classiques qui sont des figures idéalisées, Flynn Rider n’est pas qu’un beau gosse.  Il nous est présenté comme un voleur égoïste.  Pourtant, au fil de l’histoire, on le perçoit de plus en plus sensible.

De plus, il va apporter la touche d’humour et de sarcasme qui le distingue du prince traditionnel.

Egalité homme-femme

Dans cette histoire de Flynn nous est présenté dans une relation égalitaire avec l’héroïne et non dans une forme de dépendance entière de la jeune fille, une relation qui va s’établir au fil de l’évolution de chacun des personnages.  

Raiponce, avec ses longs cheveux dorés et son esprit curieux, a passé la majeure partie de sa vie enfermée dans une tour.  Elle rêve de de liberté pour atteindre son rêve : voir les mystérieuses lumières qui s’élèvent vers le ciel au jour de son anniversaire.

Une femme aux cheveux longs tient une poêle à frire et la pointe vers un homme attaché à une chaise avec des cordes. Ils sont dans une pièce avec des étagères en arrière-plan, et malgré le chaos, ses yeux semblent dire : « Je veux y croire. »

Le premier pas vers la réalisation de son espoir viendra de sa rencontre avec Flynn Rider.  Une rencontre fracassante qui prend l’allure d’une poêle à frire.  Et pourtant cette force de caractère qui attire le voleur et qui les poussent à partir à l’aventure.  

Je Veux Y croire : L’amour qui s’installe

Au fil de leurs aventures, au milieu des rires, des défis et des rêves, la relation entre les jeunes gens évolue. Flynn, en recherche de richesse, voit en Raiponce une personne précieuse tandis que Raiponce découvre un compagnon qui l’encourage à voler vers sa véritable identité.

Une scène animée enchanteresse représente deux personnages dans un bateau, entourés de lanternes lumineuses dérivant sur une surface d'eau calme, évoquant un sentiment de tranquillité et d'émerveillement - je veux y croire.

Petit à petit, l’amour s’installe, un amour qui les transforme, les poussant à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.  

Bref, Raiponce et Flynn Rider forment un duo fascinant qui illustre parfaitement le thème de l’amour et de la découverte de soi.  C’est alors qu’intervient la chanson “I See the Light”, Je veux y croire, en français.

I see the light … tournant du film

On peut dire alors qu’il s’agit d’un moment clé du film qui symbolise le tournant de la relation entre les deux jeunes gens.

La chanson évoque autant l’aboutissement du voyage des deux protagonistes que leur voyage intérieur. Raiponce découvre enfin le monde extérieur et, par conséquent, commence à comprendre qui elle est vraiment. 

Un homme et une femme aux cheveux longs ornés de fleurs se regardent dans un bateau entouré de lanternes flottantes, chuchotant « je veux y croire » tandis que la douce lueur des lanternes danse autour d'eux.

Flynn, quant à lui, passe d’un voleur cynique à un homme capable d’aimer.  Le refrain, où ils chantent qu’ils voient enfin la lumière, symbolise cette révélation et cette libération.

Parce que la lumière dans la chanson représente l’espoir, la clarté et la vérité. Raiponce et Flynn vivait dans l’obscurité de leurs propres vies. La lumière devient un symbole de leur connexion et de l’amour peut éclairer les chemins les plus sombres.

La magie de Menken

Raiponce et Flynn Rider chante les paroles de Glenn Slater sur une musique du compositeur fétiche de Disney : Alan Menken.

“I See the Light” démontre ici son étonnante capacité à créer des mélodies émouvantes qui capturent l’essence des personnages et de leurs émotions. 

Musicalement, la chanson est douce et émotive, avec des harmonies qui renforcent l’intensité des sentiments des personnages. Les voix s’entrelacent, créant une atmosphère de rêve et de magie, typique des balades romantiques de Disney. 

Un homme et une femme dans un bateau entourés de lanternes flottantes, où les rêves flottent doucement. La femme, vêtue d'une robe violette, tient une lanterne en forme de soleil et murmure "je veux y croire" tandis que sa lumière danse sur l'eau.

Bien plus qu’une simple chanson d’amour ; il s’agit d’une célébration de la découverte de soi et de la transformation personnelle.  Un moment qui fait découvrir comment l’amour répond au besoin de se libérer et de trouver sa propre lumière et à bientôt pour un nouvel épisode de Ne me remercie pas. 

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