Ohé Moussaillon. Hissez ho … Prêt à l’abordage. Toutes voiles dehors … Pas de quartier et ramassez le butin … yo ho ho ho vive la piraterie … Avec cette chanson épique, nous partons un voyage au cœur des Caraïbes et à nous la vie de pirates !
Pirates of the Caribbean
Ce qui nous entraîne vers cette attraction mythique, c’est certainement la soif d’aventures qui nous entraîne pour un périlleux voyage dans le temps et dans l’espace. Direction les îles des Caraïbes au milieu du XVIIe siècle. Et l’escapade n’est pas de tout repos. C’est que les plus fieffées fripouilles y font la loi sous la bannière des pirates.
L’aventure commence pourtant doucement au fil du Hurricane Lagoon mais tout s’accélère et après une chute vertigineuse nous voilà face à un galion à 12 canons qui livre bataille au Fort. On s’échappe mais c’est pour retrouver une ville portuaire en flammes tandis que les boucaniers chantent à tue-tête.
Et lorsqu’on pense enfin y échapper, nous voilà au plus profond de la terre en compagnies de pirates depuis longtemps momifiés … Brrrr … Le froid dans le dos assuré.
Mais aucune craint. Pour conjurer le sort, il suffit de chanter en chœur avec les Pirates des Caraïbes. Yo Ho, Yo Ho, une vie de pirate pour vous.
Yo Ho (A Pirate’s Life For Me) : Histoire en chanson
Cette chanson mythique, c’est à un scénariste qu’on la doit. Cela semble étrange ? La démonstration est pourtant simple. L’histoire de l’attraction commence avec Walt Disney. Et pour Walt Disney, qui dit attraction dit cinéma. Qui dit cinéma dit scénario. Et donc scénariste. Mais qui dit Disney dit aussi dessin animé. Et qui dit dessin animé dit chanson. CQFD. C’est mathématique. Scénario et chanson vont de pair. L’attraction racontera une histoire en s’appuyant sur une chanson mythique.
Des personnages de cire aux audio-animatroniques
Nous sommes en 1962 et Walt soumet à Marc Davis, l’un des plus célèbres Imagineers de l’univers Disney, une idée d’attraction pour son parc de Californie. Une attraction qui serait une promenade au milieu de pirates. Pirates des Caraïbes avait-il d’ailleurs précisé. Sur base de ce nom décidé par Walt, Davis commence à dessiner des dizaines de dessins de pirates. Trois prisonniers qui essaient d’amadouer le chien qui a les clefs de leur cellule. Une vente aux enchères de femmes à épouser. Les premières esquisses nous présentent déjà bases de l’attraction que nous connaissons.
A l’origine, Walt avait donc imaginé une promenade au milieu de personnages de cire, entre deux places de village reliées par un bateau de pirates. Mais en 1964, il y a eu l’Exposition Universelle de New York. Et dans cette Exposition, les Pavillons de Disney. Carousel of Progress et surtout l’immense succès de It’s a small world. Le papa de Mickey décide alors que son attraction sur les pirates devra être plus dynamique. Ce sera un parcours en bateau au milieu d’audio-animatroniques d’une réalité troublante. Un parcours qui sera une plongée historique et magique dans le monde de la piraterie.
De l’histoire à la chanson
A ce moment, on a l’idée, on a le décor mais pour Walt ce n’est pas suffisant. Il veut que les voyageurs soient plongés au cœur d’une histoire. Pour écrire le scénario, il fait appel à Francis Xavier Atencio et lui demande d’apporter une touche sensible qui apporterait de la sympathie à ces criminels endurcis.
Et pourquoi pas une chanson ? s’est dit Atencio. Une chanson de marins qui donnerait un sentiment de continuité dans le spectacle. Il se souvient alors des pirates dans l’Ile au Trésor de Stevenson. Ce sera sa source d’inspiration. « Yo-ho-ho et une bouteille de rhum ».
La scène fut sans doute cocasse : Atencio, moitié récitant moitié chantonnant une approximation de chanson. « Super » s’écrie alors Disney « demande à George de faire la musique. »
Paroles et musiques
Atencio va alors s’atteler à écrire les paroles et George Bruns sera chargé de composer la musique.
George Bruns n’est pas un inconnu dans le monde de Disney. On lui doit par exemple le générique de Zorro, la musique de la Belle au bois dormant, des 101 dalmatiens ou encore de Merlin l’enchanteur.
Ce qui est certain c’est que Walt avait vu juste et que le duo a matché. Ils ont su donner à l’attraction l’authenticité de la vie des pirates.
De l’attraction au film
Du succès de l’attraction viendra, à partir de 2003, la sortie d’une série de 5 films. Lorsque sort en La Malédiction du Black Pearl, premier volet de la série de films, c’est au célèbre Hans Zimmer que la production Disney a confié la musique. Une bande originale tout-à-fait inédite viendra illustrer les aventures de Jack Sparrow.
Mais lors de la première scène du film, lorsque la petite Elizabeth Swann traverse l’Atlantique en compagnie de son père nommé gouverneur de Port Royal, elle chantonne une chanson de pirate. Yo Ho Yo ho a Pirate’s life for me …
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