Suite de notre cycle sur les Silly Symphonies, avec des nains bien avant les Sept Nains : The Merry Dwarfs…
Nous voilà au cœur de la forêt. Une bande de joyeux nains assurent leurs occupations journalières, dansant au rythme de la musique. Mais voilà qu’arrive l’orchestre, pour une fête de la bière incroyable.
Le cinquième Silly Symphony, et dernier de 1929, sera présenté à New York, au Gaiety, en première partie de The Sky Hawk de John Blystone. Comme les quatre cartoons qui le précède, il est à nouveau l’occasion pour Ub Iwerks de poser des images sur un arrangement musical mélangeant des airs classiques de Verdi, Saint-Saëns ou encore Vollstedt.
C’est le premier, toutefois, à nous faire entrer dans un monde imaginaire, semblable à la réalité. Mais où les maisons sont des citrouilles ou des champignons, un monde où les montures sont des insectes. Un monde de contes où les détails et la logique seront la marque de fabrique des studios Disney dans le futur.
L’animation proposée par Iwerks est particulièrement réussie. S’il dessine les personnages avec un corps qui fait penser à celui de Mickey, son génie résidera plutôt dans l’utilisation de l’élément « barbe ». Elle devient tour à tour balai, instrument, deuxième paire de jambes,…
Ce court métrage, qui nous offre une tranche de vie de ces personnages de légende, reste amusant et rafraîchissant. Encore une fois, le dessin est là pour soutenir la musique, pour l’habiller. Dessin qui soutient encore des thèmes beaucoup plus adultes que ceux habituellement associés au monde de Disney. On n’hésitera pas, ici, à nous présenter des personnages consommant largement de l’alcool, jusqu’à en être ivres. Cela montre un contraste intéressant avec le monde de rêve habituel.
Clin d’œil : The Merry Dwarfs est également visible dans « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » en 1988.