Quels sont les véritables origines du Rainforest Café ? Retour sur une franchise arrivée depuis fort longtemps à Disneyland Paris…
Rainforest Café : Né d’une incohérence
Il n’y a que quelques endroit au monde où l’on peut trouver dans une forêt tropicale des éléphants, des gorilles, des arbres qui parlent, des grenouille arboricoles, des papillons géants, des cascades en rochers, des poissons coralliens….
Cette joyeuse incohérence géographique voit le jour dans le milieu des années 90 dans le Minnesota.
Pendant cette décennie, on parle beaucoup de la sauvegarde des espèces et des biotopes.
La forêt tropicale dois être sauvée de l’exploitation pour préserver ce qu’on a surnommé le poumon de la planète.
La vision d’un homme
Steven Schussler, un publicitaire de Minneapolis, vend tout et crée le concept dans sa propre habitation.
De la chute d’eau au crocodile animatronique, tout y est.
Rugissements, tam-tam, orages, lumières, pompes à fumées, diffusions sonores, bruitages, le tout relié par plus de 300 rallonges électriques.
On y trouve aussi de vrais animaux: 40 oiseaux tropicaux, 2 tortues géantes, 1 babouin, 1 iguane et 10 aquariums de poissons colorés issus des mers chaudes.
Il ira jusqu’à installer un laboratoire avec un bar sur son toit pour y élever de vrais papillons, afin d’étudier leur impact sur la clientèle.
C’est un pur produit de l’eatertainment (spectacle de restauration).
Convaincre et créer
Les voisins parlent d’un temple du diable.
La compagnie d’électricité suspecte une culture de cannabis à cause de sa consommation anormale.
Schussler investit 400 000 $ en trois ans pour développer son projet avant de se mettre en quête d’investisseurs pour le réaliser.
Le pari est gagnant car il est convainquant que de pouvoir montrer à ses futurs financiers une réalisation aboutie et fonctionnelle.
C’est avec Lyle Berman, un magna des casinos, qu’il créera en 1994, le premier Rainforest Café qui verra le jour dans le “Mall of America”.
C’est le plus centre commercial des Etats Unis lors de son ouverture en 1992.
Succès et accueil
Le consommateur plonge immédiatement dans un autre monde visuel, auditif, olfactif. Un dépaysement, un succès.
Certains plats comme les “rasta pasta” sont directement liés à une animation spécifique. Pour celui ci ce sera les crocodiles.
Dès la première semaine, le temps d’attente pour une table peut atteindre 3h.
L’accueil est réalisé par un personnel stylé et thématisé: “Guides safari”, “Éclaireurs”, “Navigateurs”.
On trouve également des “Conservateurs” qui prennent en charge les animaux, mettent au point des programmes éducatifs, animations et conférences.
Et enfin les techniciens qui assurent l’animation électronique et la gestion des ordinateurs.
L’extension
Les restaurants se développent rapidement aux USA: Chicago, Walt Disney World Resort en 1996, Animal Kingdom en 1998.
Viendrons ensuite les Chutes du Niagara, les plages de Cancun, Londres, Paris…
Rainforest Café a pris son envol, et on compte actuellement 34 restaurants dans le monde. Les deux derniers en date ont ouvert à Dubaï et Jakarta.
C’est la société “Landry’s Restaurant Inc” qui assure depuis 2000 l’avenir du concept.
Spécialisée dans la restauration a thèmes, elle développe plus de 500 établissements dans le monde dont la “Bubba Gump Shrimp Company” et les T-Rex Café.
La transition verra les menus revus et affinés mais aussi la disparition de tous les animaux vivants des restaurants. Seule le Rainforest Café du “Downtown Disney” en Californie pourra les conserver jusqu’à sa disparition le 17 juin 2018.
Du plaisir
Ne boudons pas notre plaisir !
Déguster, dans un décor enchanté et animé, un Sneaky Snake avec un incroyable plateau a partager, des fajitas et terminer par un Sparkling Volcano reste un must du dépaysement.
