Bye Sweet Carole, le nouveau thriller animé du studio italien Little Sewing Machine et édité par Maximum Entertainment, débarque cette semaine sur Nintendo Switch, PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC avec une esthétique inspirée des dessins animés Disney des années 1930-1950. Ce jeu d’horreur psychologique en 2D, qui se déroule dans l’Angleterre du début du XXe siècle pendant la lutte pour le suffrage féminin, suit l’histoire de Lana Benton enquêtant sur la mystérieuse disparition de son amie Carole Simmons à l’orphelinat Bunny Hall.
Points clés à retenir
- Le jeu sortira mondialement le 9 octobre 2023 sur toutes les plateformes, avec une édition physique prévue pour le 21 octobre en Amérique du Nord
- Bye Sweet Carole propose un gameplay hybride mêlant plateforme, énigmes et exploration, avec la capacité unique pour le personnage principal de se transformer en lapin
- L’esthétique du jeu rend hommage aux classiques de l’animation avec des graphismes entièrement dessinés à la main, tout en subvertissant ces codes pour créer une atmosphère angoissante
- Le jeu est développé sous la direction créative de Chris Darril, déjà connu pour la série d’horreur Remothered
- L’intrigue se déroule dans un contexte historique précis (la lutte pour le droit de vote des femmes) et explore des thématiques matures comme le trauma et la survie

Bye Sweet Carole : Quand l’animation Disney rencontre l’horreur psychologique
Le 9 octobre 2025 marque une date importante pour les amateurs de jeux vidéo et d’animation, avec la sortie mondiale de Bye Sweet Carole. Disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC, ce jeu propose une expérience unique mêlant esthétique rétro et horreur psychologique. L’édition physique est attendue en Amérique du Nord le 21 octobre, un événement très attendu par la communauté de joueurs et fans d’animation. Derrière ce projet audacieux se trouve le studio italien Little Sewing Machine, reconnu pour sa créativité, et l’éditeur Maximum Entertainment, qui mise sur un univers singulier et riche en émotions.
Ce qui distingue Bye Sweet Carole, c’est avant tout sa direction artistique. Le jeu rend hommage aux dessins animés Disney des années 1930 à 1950, avec une animation entièrement dessinée à la main. Cette technique rappelle les débuts de l’animation traditionnelle et s’inscrit dans une démarche nostalgique tout en offrant une expérience moderne. Ce choix artistique confère au jeu une identité visuelle forte, qui contraste avec les thématiques sombres et angoissantes qu’il aborde.
Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les différents aspects de Bye Sweet Carole. Nous commencerons par analyser l’intrigue et le contexte historique dans lequel elle se déroule, notamment la lutte pour le suffrage féminin. Ensuite, nous détaillerons le gameplay innovant mêlant narration, énigmes et transformations. Nous poursuivrons avec un focus sur l’esthétique rétro et les influences Disney détournées. Enfin, nous plongerons dans l’univers sombre et inquiétant du jeu, avant de conclure avec le point de vue du créateur Chris Darril, qui apporte une touche d’horreur psychologique à ce projet d’animation.
Un conte macabre à l’ère du suffrage féminin
Bye Sweet Carole s’inscrit dans un cadre historique précis : l’Angleterre du début du XXe siècle, une époque marquée par la lutte pour le droit de vote des femmes. Ce contexte apporte une dimension sociale et politique au récit, enrichissant la trame narrative. La protagoniste, Lana Benton, est une jeune femme déterminée à élucider la mystérieuse disparition de son amie Carole Simmons. Cette enquête la mène à l’orphelinat Bunny Hall, un lieu à la fois familier et inquiétant, qui joue un rôle central dans l’intrigue.
Le choix de situer l’histoire dans cette période n’est pas anodin. Le suffrage féminin incarne la quête de liberté et d’émancipation, thèmes qui résonnent avec la situation de Lana et des autres personnages. L’orphelinat, lieu clos et chargé de secrets, devient le théâtre d’événements surnaturels et de révélations troublantes. Cette approche confère au jeu une profondeur narrative rare dans le paysage vidéoludique actuel.
Le cadre historique est d’autant plus intéressant qu’il s’appuie sur une ambiance visuelle et sonore fidèle à l’époque, renforçant l’immersion. Le choix d’une héroïne engagée dans une lutte sociale rappelle certains contes classiques, tout en offrant une lecture moderne et critique. Pour mieux comprendre l’influence des contes traditionnels dans le jeu, il est pertinent de se référer à des analyses sur les adaptations des contes Disney et leurs personnages, où l’on voit comment la nostalgie et la subversion des codes peuvent coexister.

Un gameplay entre narration, énigmes et métamorphoses
Bye Sweet Carole se distingue également par son gameplay mêlant plusieurs genres. Le jeu est conçu en 2D et combine des éléments de plateforme, d’énigmes et d’exploration narrative. Cette hybridation offre une expérience riche et variée, qui demande au joueur d’être à la fois attentif à l’histoire et habile dans ses déplacements.
Une mécanique centrale du jeu est la capacité de Lana à se transformer en lapin. Cette métamorphose n’est pas un simple gimmick, mais une aptitude essentielle pour progresser dans le monde fantastique de Corolla, royaume parallèle où se déroule une grande partie de l’aventure. En lapin, Lana peut accéder à des zones inaccessibles sous forme humaine, échapper à des ennemis et résoudre des énigmes spécifiques. Cette dualité entre forme humaine et animale enrichit la dynamique du jeu et renforce son atmosphère mystérieuse.
Par ailleurs, le joueur incarne aussi Mr Baesie, une créature métamorphe alliée de Lana. Ces phases de jeu apportent une variation bienvenue et permettent d’explorer d’autres facettes de l’univers. Le mélange entre narration immersive et gameplay diversifié favorise une implication émotionnelle forte, tout en maintenant une tension constante propre au genre horrifique.
Cette approche ludique, où le récit et les mécaniques se répondent, rappelle l’importance des technologies d’animation dans la création d’expériences immersives, comme l’explique cet article sur l’évolution des techniques d’animation chez Disney. Bye Sweet Carole utilise ces techniques traditionnelles pour créer un gameplay moderne et engageant.
Esthétique rétro et influences Disney détournées
L’identité visuelle de Bye Sweet Carole est sans doute l’un de ses aspects les plus frappants. Le jeu s’inspire ouvertement des dessins animés de Don Bluth et de Disney classique, notamment des œuvres comme Blanche-Neige ou Alice au Pays des Merveilles. Ces références sont perceptibles dans le style d’animation, les décors et la mise en scène, mais elles sont détournées pour servir une ambiance bien différente.
Le choix d’une animation entièrement dessinée à la main rappelle la nostalgie des premiers cartoons, tout en offrant un rendu fluide et expressif. Ce style rétro est associé à une palette de couleurs qui oscille entre douceur apparente et tons sombres, créant un contraste saisissant. Cette dualité visuelle souligne la tension entre l’innocence des formes et la noirceur du contenu narratif.
Les influences de Cuphead, jeu célèbre pour son hommage aux cartoons des années 1930, sont également visibles dans la dynamique et le design des personnages. Cependant, Bye Sweet Carole pousse plus loin la subversion en intégrant des thématiques psychologiques complexes et une atmosphère angoissante. Cette démarche s’inscrit dans une tendance récente où l’esthétique enfantine sert de masque à des récits adultes et torturés.
Pour mieux appréhender cette utilisation de la nostalgie et des références animées, on peut consulter l’article sur le rôle de Disney dans la formation de la nostalgie, qui explique comment les éléments visuels familiers peuvent être détournés pour produire des effets émotionnels puissants.

Un univers sombre peuplé de créatures inquiétantes
Corolla, le royaume parallèle où se déroule une grande partie de l’aventure, est un univers à la fois fascinant et terrifiant. Sous l’emprise de Mr Kyn et de ses lapins dévoreurs, ce monde est marqué par une ambiance lourde et angoissante. Ces antagonistes incarnent l’horreur du jeu, symbolisant à la fois la menace physique et psychologique qui pèse sur Lana.
Bye Sweet Carole subvertit ainsi les codes classiques du conte pour enfants. Là où les histoires traditionnelles proposent souvent des fins rassurantes, ce jeu plonge dans des thématiques plus sombres comme le trauma, la survie et la perte. L’orphelinat Bunny Hall et le royaume de Corolla deviennent des métaphores puissantes des luttes intérieures de la protagoniste.
Cette ambiance est renforcée par un sound design travaillé, qui accentue la tension et l’immersion. Les créatures rencontrées ne sont pas seulement des ennemis à vaincre, mais des symboles des peurs et des traumatismes. Ce traitement narratif et esthétique crée un univers cohérent et captivant, qui se démarque nettement dans le paysage des jeux vidéo actuels.
Pour approfondir la compréhension des rapports entre univers Disney et jeux vidéo, notamment dans des contextes plus sombres ou alternatifs, l’article sur Lorcana, le jeu de cartes inspiré par l’univers Disney offre une perspective intéressante sur la diversité des adaptations et inspirations.
Le mot du créateur : Chris Darril, du Remothered à l’animation horrifique
Chris Darril, reconnu pour la série Remothered, apporte à Bye Sweet Carole son expertise en matière d’horreur psychologique. Cette collaboration marque une évolution notable dans sa carrière, où il mêle désormais animation traditionnelle et atmosphères matures. Sa direction créative est un gage de qualité et de profondeur, garantissant une expérience à la fois esthétique et narrative.
Le passage à l’animation, tout en conservant une approche sombre et complexe, témoigne d’une volonté d’explorer de nouveaux territoires artistiques. Bye Sweet Carole ne se contente pas d’être un simple jeu d’horreur : c’est une œuvre qui questionne les émotions, les traumatismes et les luttes personnelles à travers un médium visuel riche et innovant.
Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large où les créateurs cherchent à renouveler le genre horrifique en y intégrant des éléments narratifs et artistiques issus d’autres disciplines. Pour en savoir plus sur l’évolution des collaborations entre Disney et d’autres studios, qui ont souvent inspiré des croisements de genres et de styles, il est utile de consulter l’article sur les collaborations de Disney avec d’autres studios.

Conclusion
Bye Sweet Carole se présente comme une expérience vidéoludique unique, mêlant animation traditionnelle, narration engagée et horreur psychologique. Son ancrage historique dans l’Angleterre du début du XXe siècle, à l’époque du suffrage féminin, offre une toile de fond riche et significative. Le gameplay hybride, intégrant plateformes, énigmes et transformations, permet d’explorer un univers à la fois merveilleux et inquiétant.
L’esthétique rétro, inspirée des cartoons Disney et Don Bluth, est utilisée de manière subversive pour créer un contraste saisissant entre apparence innocente et ambiance sombre. L’univers de Corolla, peuplé de créatures mystérieuses et menaçantes, plonge le joueur dans une atmosphère oppressante où les thèmes du trauma et de la survie sont au cœur du récit.
La direction créative de Chris Darril apporte une cohérence et une profondeur à ce projet ambitieux, qui renouvelle les codes du jeu d’horreur tout en rendant hommage à l’animation classique. Pour les passionnés d’animation et de jeux narratifs, Bye Sweet Carole est une promesse d’immersion et d’émotions fortes.
Nous vous invitons à suivre de près la sortie de ce titre et à découvrir par vous-même cette fusion originale entre animation Disney et horreur psychologique. Pour enrichir votre culture sur l’animation et ses multiples facettes, n’hésitez pas à explorer nos autres articles, notamment sur la réception critique des films Disney au fil des ans, qui offre un panorama complet des évolutions du genre.