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Ca S’Est Passé Un… 22 Juin 1988 : Sortie de Qui Veut La Peau de Roger Rabbit

22 juin 1988 … Une révolution cinématographique

Ca S'Est Passé Un... 22 Juin 1988 : Sortie de Qui Veut La Peau de Roger Rabbit

Une œuvre hybride et inclassable

Sorti le 22 juin 1988, Qui veut la peau de Roger Rabbit a marqué un tournant majeur dans l’histoire du cinéma. Ce film est à la fois un polar, une comédie et un film d’animation, brouillant volontairement les frontières entre les genres. L’intrigue se déroule dans un Los Angeles de 1947, où les Toons – personnages de dessins animés – vivent aux côtés des humains. Le détective Eddie Valiant, marqué par la mort de son frère tué par un Toon, se voit contraint d’enquêter sur une liaison présumée entre Roger Rabbit et l’épouse de celui-ci, Jessica Rabbit. 

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Cette affaire se transforme en conspiration plus vaste, lorsqu’un complot est découvert : le juge DeMort cherche à raser Toonville pour y construire une autoroute. À travers cette intrigue haletante, le film rend hommage aux codes du film noir tout en les détournant avec humour.

Un projet audacieux né d’un roman

L’idée de base vient d’un roman publié en 1981, imaginant un monde où humains et personnages animés coexistent. Ce concept séduit rapidement les studios, qui voient là une occasion d’explorer une fusion inédite entre animation et prises de vues réelles. Le développement du scénario connaît plusieurs itérations, allant d’un ton sombre à une version plus légère et accessible. 

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C’est l’arrivée d’un réalisateur visionnaire et la collaboration avec une grande figure de la production qui permettent de débloquer le projet. L’objectif : faire dialoguer les grands noms de l’animation de différents studios tout en construisant un récit fort, ancré dans l’univers du polar et nourri par l’héritage visuel des cartoons des années 1930 à 1940.

Une prouesse technique et artistique

Le défi majeur du film est de faire cohabiter des personnages animés de studios concurrents, comme Disney et Warner Bros, tout en respectant un strict équilibre : chaque personnage devait apparaître à l’écran aussi longtemps que ses homologues. Ce compromis a permis des scènes iconiques, notamment des duos inédits comme Mickey Mouse et Bugs Bunny, ou Donald Duck face à Daffy Duck. 

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Certains personnages emblématiques, tels que Popeye ou Tom et Jerry, sont absents à cause de droits non obtenus, même si d’autres figures comme Félix le Chat font une brève apparition.

Un soin particulier est apporté à la création des personnages originaux, comme Roger Rabbit, conçu comme un mélange de références graphiques et stylistiques issues de plusieurs univers : traits de Tex Avery, gants de Mickey, oreilles de Bugs Bunny, nœud de Porky Pig. 

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Jessica Rabbit, quant à elle, incarne une féminité caricaturale inspirée des pin-up des années 50 et des actrices glamour de l’âge d’or hollywoodien. L’intégration technique des Toons à l’image repose sur un travail méticuleux, avec la participation d’acteurs incarnant physiquement les personnages animés en coulisses pour aider les interactions à l’écran.

Des personnages riches et contrastés

Le film repose en grande partie sur ses personnages forts. Eddie Valiant est un détective brisé, rongé par le chagrin et l’alcoolisme. Son évolution intérieure, de la méfiance envers les Toons jusqu’à sa rédemption, donne au film une profondeur émotionnelle rare dans l’animation.

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Parmi les Toons, Roger Rabbit est une figure attachante et survoltée, conçue pour capturer l’essence même du cartoon classique, tout en restant originale. Sa femme, Jessica Rabbit, est un personnage marquant par son apparence provocante, contrastant avec les standards traditionnels des héroïnes animées. 

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Bébé Herman, avec sa voix d’adulte et son allure de nourrisson, ajoute une touche satirique bienvenue. Les cinq fouines, initialement prévues au nombre de sept pour faire écho aux nains de Blanche-Neige, forment le gang comique et inquiétant du film. Le juge DeMort, adversaire principal, complète cette galerie avec une aura sinistre et une ambition destructrice.

Un hommage vibrant à l’histoire de l’animation

Le film ne se contente pas de croiser des personnages célèbres : il rend hommage à toute une tradition artistique. Pour renforcer cette filiation, les voix originales historiques de plusieurs Toons ont été sollicitées. Le comédien derrière Bugs Bunny, Daffy Duck et Porky Pig a repris ses rôles mythiques, des décennies après leurs premières incarnations. Betty Boop retrouve également sa voix d’origine, assurant une continuité exceptionnelle avec l’histoire de l’animation américaine.

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Ce choix renforce l’authenticité d’un film qui, tout en étant techniquement révolutionnaire, agit comme un pont entre générations, célébrant l’âge d’or des cartoons et les propulsant dans une nouvelle ère du cinéma.

Un film culte et novateur

Qui veut la peau de Roger Rabbit est bien plus qu’un divertissement familial : c’est une expérience cinématographique unique, mêlant intrigue complexe, humour visuel et hommage passionné à l’animation. Ce film a marqué une rupture majeure dans l’histoire du cinéma, en réunissant l’impossible : faire cohabiter des personnages issus de multiples univers autour d’un même récit, dans un réalisme bluffant pour l’époque. Aujourd’hui encore, il demeure un modèle de créativité, d’audace et de maîtrise technique.

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