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Ca S’Est Passé Un… 3 Février 1986 : Fondation de Pixar

Cinq personnes se tiennent face à de grands écrans affichant les personnages bien-aimés de Pixar : Dory, Flash McQueen, Woody, une créature ressemblant à Muppet et un garçon avec une guitare.

Une date discrète mais historique

Certaines dates passent inaperçues. D’autres bouleversent des mondes entiers. Le 3 février 1986, un événement modeste en apparence déclenche une transformation majeure dans l’histoire du cinéma d’animation. Ce jour-là, en Californie, un petit studio d’animation voit officiellement le jour : Pixar. Un nom encore inconnu, mais destiné à devenir synonyme de magie, d’innovation et d’émotion.

Le logo des studios d'animation Pixar présente la lampe de bureau emblématique remplaçant le « I » de « PIXAR » sur un fond bleu clair.

À l’époque, cette naissance prend la forme d’une simple transaction : une vente, quelques signatures, un nouveau logo. Peu imaginent alors que cette société deviendra l’un des plus grands studios d’animation du monde et le moteur d’une révolution artistique et technologique.

Les racines chez Lucasfilm

Pourtant, l’histoire de Pixar ne commence pas ce jour-là. Elle plonge ses racines bien plus tôt, à la fin des années 1970, dans les bureaux de Lucasfilm, l’entreprise fondée par George Lucas. Celui-ci crée une division informatique baptisée Graphics Group, dont la mission est de concevoir des outils numériques pour les effets spéciaux au cinéma.

Logo noir et blanc portant l'inscription « Lucasfilm Computer Division » en lettres stylisées et audacieuses, représentant les origines de ce qui deviendra plus tard Pixar.

Parmi les membres de cette équipe figurent Ed Catmull, expert en modélisation 3D, et Alvy Ray Smith, passionné de science et d’art. Tous deux rêvent déjà de créer un film intégralement généré par ordinateur – une idée alors proche de la science-fiction.

Un personnage de dessin animé avec un nez bleu et un chapeau rouge, stylisé à la manière de Pixar, pointe vers l'avant dans une forêt tandis qu'une grosse abeille plane à proximité parmi des arbres aux feuilles orange.

Mais à l’époque, l’objectif n’est pas de produire des films, mais de développer des technologies. Le groupe travaille dans l’ombre, forgeant des logiciels, des algorithmes, des méthodes de rendu. En 1984, toutefois, ils livrent un premier court-métrage expérimental, The Adventures of André and Wally B., réalisé par John Lasseter. Ce court métrage, pionnier de l’animation numérique, suscite l’intérêt de l’industrie.

Le tournant Steve Jobs

En 1985, George Lucas, fragilisé financièrement, décide de se séparer du Graphics Group. Plusieurs entreprises technologiques manifestent leur intérêt. Mais c’est Steve Jobs, cofondateur récemment évincé d’Apple, qui voit au-delà de la technique. Il croit profondément au potentiel artistique du groupe.

Un homme portant des lunettes et une chemise noire se tient derrière le logo Pixar, mettant en vedette la lampe emblématique Luxo Jr. des studios d'animation Pixar.

Le 3 février 1986, il rachète officiellement la division pour 10 millions de dollars. Elle devient alors une société indépendante : Pixar Inc., avec Jobs comme principal actionnaire. Ce jour marque la naissance officielle du studio.

  Mais Pixar n’est pas encore un studio d’animation tel qu’on le connaît aujourd’hui. Ses débuts sont marqués par la vente de matériel informatique : leur produit phare, le Pixar Image Computer, un supercalculateur conçu pour le rendu d’images 3D, est destiné au secteur médical et militaire. Pourtant, les ventes restent marginales et peu rentables.

Survie et premières émotions

Ces premières années sont des temps d’exploration, de survie même. Pixar réalise que son avenir ne réside pas dans le matériel, mais dans l’image et l’histoire. Pour mettre en valeur leurs logiciels, l’équipe se lance dans la production de courts-métrages animés.

Deux lampes de bureau grises, rappelant le style emblématique de Pixar, une grande et une petite, sont posées sur un parquet à côté d'une boule colorée ornée d'une étoile rouge. Des câbles blancs sont visibles au sol.

En 1986, naît Luxo Jr., une petite lampe bondissante qui deviendra le logo emblématique du studio. Ce court-métrage de deux minutes marque un tournant. Pour la première fois, des objets animés paraissent vivants, porteurs d’émotion. Sans dialogue, juste par le mouvement et la lumière, Pixar émeut.

Une figurine de fanfare inspirée de Pixar avec un tambour, des cymbales et un grand chapeau se tient sur un plancher en bois dans une pièce bien éclairée.

S’enchaînent ensuite Red’s Dream (1987), Tin Toy (1988), qui remporte un Oscar, et Knick Knack (1989). À travers ces créations, Pixar affine son style, explore le langage visuel, et impose son approche : la technologie au service de l’émotion.

Le grand saut avec Toy Story

Le grand bouleversement survient en 1995, avec la sortie de Toy Story, premier long-métrage entièrement réalisé en images de synthèse. Mais avant d’y parvenir, Pixar doit s’allier à un géant de l’animation : Disney.

Woody le cow-boy et Buzz l'Éclair, deux figurines d'action Pixar bien-aimées, se tiennent ensemble en souriant dans une chambre de style dessin animé très éclairée avec un papier peint nuage.

Au début des années 90, Disney cherche à renouveler ses méthodes. Pixar, de son côté, veut raconter des histoires. Steve Jobs et John Lasseter rencontrent Jeffrey Katzenberg et Michael Eisner, dirigeants de Disney. Ensemble, ils signent un accord : Pixar produira trois films, Disney les distribuera.

Buzz l'Éclair se tient debout, les bras sur les hanches, tandis que Woody le pointe du doigt et semble lui parler sur un lit sur le thème du cow-boy dans une chambre Pixar colorée.

Toy Story est le premier de cette trilogie. Et c’est un succès phénoménal : plus de 350 millions de dollars au box-office mondial. Mais surtout, un choc artistique. Car au-delà de la prouesse technique, ce sont les émotions qui touchent le public. Les personnages — Woody, Buzz — deviennent immédiatement cultes. Pixar vient de prouver que l’animation numérique peut raconter des histoires puissantes.

La naissance d’une légende

Suite à ce succès, Pixar enchaîne : 1001 Pattes, Toy Story 2, Monstres et Cie, Le Monde de Nemo. Chaque film innove, chaque film touche. Le studio impose une patte unique, mêlant humour, tendresse, audace et intelligence.

Des poissons-clowns et des chirurgiens bleus animés nagent parmi les tortues de mer sous l'eau, donnant vie aux personnages du film « Le Monde de Nemo » de Pixar.

Mais le partenariat avec Disney connaît des tensions. En 2004, les relations se tendent : Steve Jobs reproche à Disney de s’approprier les succès communs. Pixar annonce vouloir prendre son indépendance.

Deux hommes en costume, debout sur une scène, se serrent la main. Le texte sur l'image les identifie comme étant Steve Jobs et Bob Iger lors d'un moment clé de Pixar.

Et pourtant, en 2006, coup de théâtre : Disney rachète Pixar pour près de 7,4 milliards de dollars. Mais loin d’une absorption, c’est une fusion respectueuse. Jobs rejoint le conseil d’administration de Disney. John Lasseter devient directeur de la création pour Pixar et Disney Animation. Une nouvelle ère commence.

Pixar, cœur battant de Disney Animation

Dès lors, une double dynamique se met en place. Pixar continue à briller avec des œuvres marquantes : Ratatouille, Wall-E, Là-Haut, Vice-Versa. Dans le même temps, Disney Animation renaît grâce à l’influence créative de l’équipe Pixar, donnant naissance à La Reine des Neiges, Zootopie, Encanto.

Cinq personnages animés colorés se tiennent autour d'un panneau de contrôle dans une pièce futuriste, chacun affichant des émotions distinctes : colère, dégoût, joie, peur et tristesse, dans le style classique de Pixar.

Pixar garde son autonomie artistique tout en devenant le moteur de l’innovation chez Disney. Ce croisement des cultures renforce les deux entités.

L’héritage Pixar

Aujourd’hui, l’héritage de Pixar est immense. Le studio a transformé la manière de faire de l’animation, mais aussi la manière de la percevoir. Loin d’un genre réservé aux enfants, l’animation devient un art majeur, capable d’aborder des sujets profonds : la mort (Coco), le deuil (Soul), la peur de grandir (Vice-Versa), l’identité (Luca), la complexité des émotions (Élémentaire).

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Chaque avancée technologique — simulation de l’eau, rendu des cheveux, gestion des lumières — est mise au service de l’histoire. L’innovation ne prime jamais sur l’émotion. C’est cela, la force de Pixar.

Une révolution artistique en mouvement

Un film Pixar, c’est une promesse : celle d’être touché, émerveillé, transformé. En mêlant rires et larmes, action et contemplation, science et humanité, le studio a redéfini les contours de l’animation.

Tout cela a commencé un 3 février 1986, dans la discrétion. Une petite lampe a bondi sur l’écran, et le monde du cinéma n’a plus jamais été le même.

Collage de divers personnages de films d'animation Pixar bien-aimés rassemblés sur un fond de ciel coloré, avec le mot « PIXAR » en bas.

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