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L’histoire de Phantom Manor et de son effrayante musique

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Le monde de Disney est un monde enchanteur où le rêve fait la loi.  Mais une part de frayeur peut parfois surgir.  

Ces instants de peur que les héros affrontent avec courage les font grandir et apporte un regard nouveau sur leur futur.

Il en est de même dans le parc quand on ose braver les fantômes de Phantom Manor.  Heureusement, pour nous aider à les affronter, il y a la musique. Et pour comprendre la chanson que nous offre des bustes à Disneyland Paris, il faut comprendre l’origine de cette attraction voulue par Walt Disney lui-même.

Avant l’ouverture …

L’histoire de cette attraction et de sa musique remonte à 1951 alors que le parc n’existe pas encore.  Pas de parc mais l’idée trotte dans la tête de Walt Disney et parmi les premières idées une sorte de manoir délabré, perché sur une colline, au bout d’une rue secondaire, toute tortueuse.  Mais Walt ne veut pas d’une maison en ruines dans son nouveau parc.

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L’idée revient plus tard, alors que le papa de Mickey a visité la Mystérieuse Maison Winchester à San Jose, en Californie.  C’est un immense manoir conçu comme un labyrinthe, avec des escaliers ne menant nulle part, des portes qui s’ouvrent sur les murs, etc.

L’idée de Walt

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Bref, le concept d’une maison hantée revient en 1961.  Et dès 1963, les visiteurs du parc de Californie pouvaient d’ailleurs apercevoir la construction d’un bâtiment partiellement camouflé derrière des palissades.  Pour ouvrir l’attraction, on attend même l’engagement de fantômes en retraite, c’est du moins ce qu’indiquent les grands panneaux affichés sur la clôture.

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Le recrutement prendra toutefois un peu de temps.  1963 est une période très bousculée pour Disney.  Il y a, bien sûr, le développement du parc mais aussi les attractions en préparation pour l’Exposition Universelle.  Bref, le projet est mis en stand-by jusqu’en 1969 !

Le projet sans Walt

La mort de Walt Disney va faire évoluer l’attraction.  L’idée première prévoyait un parcours pédestre à l’intérieur d’un manoir chargé d’une tragique histoire. Le manoir a été construit en cadeau de mariage à une jolie jeune fille. Mais le riche marchant maritime qu’elle croit épouser n’est qu’un dangereux pirate. Fâché d’avoir été démasqué, le fourbe la tue puis se pend. Les deux esprits sont condamnés à hanter la demeure.  

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La faible capacité d’accueil d’une attraction piétonne posait problème aux Imagineers qui vont opter pour un parcours dans une chaîne continue de véhicules à demi-fermé.  C’était un moyen pratique de diviser les invités en petits groupes afin de donner cette illusion d’errer seuls dans une maison hantée.

Succès

Après plus de 15 ans de développement, L’attraction ouvre ses portes pour la toute première fois le 6 Aout 1969 pour la presse et le personnel. L’ouverture au public aura lieu le 12 Aout et c’est un succès immédiat faisant de Haunted Mansion l’une des attractions préférées.

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Vu le succès immédiat, une réplique sera intégrée dans le parc de Floride qui doit ouvrir ses portes en 1971 et puis dans tous les Royaumes Enchantés de Disney.  Des répliques mais avec des particularités locales toutefois.

Phantom Manor

A Paris, les Imagineers ont rendu hommage à l’attraction pensée à l’origine en créant Phantom Manor, ce qui explique son apparence de manoir en ruines.  Il s’agissait également de l’intégrer dans l’histoire générale du land puisque l’unicité de Frontierland est la caractéristique principale à Paris.

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Nous sommes en 1860 à Thunder Mesa.  Henry Ravenswood y possède une mine dans les montagnes de Big Thunder.  Une mine que l’on dit maudite car elle est habitée par l’oiseau tonnerre qui déclenche sa colère pour protéger l’or de la montagne.

Henry Ravenswood a une fille, Mélanie, qui doit se marier.  Mais la veille du mariage, la mine se mit à trembler.  Les parents de Mélanie meurent et le futur mari ne répondit plus à l’appel !

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C’est le fantôme d’henry qui le retrouve, pendu dans l’ascenseur du manoir.  Quant à Mélanie, elle ne put quitter le manoir, hanté par les âmes décédées.  Désespérée elle sut qu’elle devait alors disparaître.  

Un hommage aux origines

Le choix de l’hommage à la version originale ne tient pas que dans l’architecture du bâtiment.  On retrouve d’autres clins d’œil à l’intérieur.

Des tableaux de la Pièce Secrète et de la Galerie de Portraits en passant par la Salle de Bal, l’attraction parisienne ouverte en 1992 reprend un grand nombre des moments-clefs de la Haunted Mansion de Californie. On y retrouve aussi Madame Leota et les bustes chantants, pour le plaisir de tous !

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Le challenge de la musique originale

Pour créer l’ambiance inquiétante de la maison, la musique allait avoir une importance immense.  Les paroles sont signées par X. Atencio à qui on devait déjà celles de « Yo Ho ! A Pirate’s Life For Me » quelques années auparavant.  Sa tâche était donc d’unifier les deux atmosphères de l’attraction : le macabre et l’humour.   

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Et dès la première phrase, il présente donc ses fantômes comme effrayants… « Grim Grinning Ghosts » … Sinistres fantômes grimaçants… Mais en même temps il leur donne un côté sympathique… « Come out to socialize » … Ils surgissent pour se faire des amis.

La musique de Buddy Baker y répond : une musique à la fois sombre et légère, typique de l’ambiance que Walt Disney avait imaginée pour son attraction.

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L’adaptation de Paris

La dimension multiculturelle du parc parisien empêche de faire appel à un narrateur.  C’est donc la musique qui aura le rôle crucial de traduire cette narration.

Pour exprimer au mieux l’ambiance gothique de l’attraction les Imagineers ont l’idée d’adapter la musique originale en modifiant le rythme.  La marche devient une valse interprétée par un orchestre symphonique.

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Le thème est ensuite confié au compositeur John Debney qui fera de la musique de l’attraction un immense « thème et variations » symphonique tout en gardant le côté enfiévré du jazz dans la scène des Catacombes.  Il apporte aussi une touche inquiétante en ajoutant une voix soliste pour incarner Mélanie.

Et cette ambiance, il la travaille jusque dans le jardin pour lequel Debney écrit arrangement évocateur que l’on enregistre sur un grammophone donnant un son venu du passé.

De quoi mettre les visiteurs dans l’ambiance avant même d’avoir pénétré dans le manoir qui nous montre qu’à Disneyland rien n’est laissé au hasard …

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