Poursuivons notre cycle Miyazaki avec un film qui nous fait voler parmi les nuages : Le Château dans le ciel…
La jeune Shita possède une étrange pierre bleue qui lui permet de voler. Poursuivie par l’armée et une bande de pirates, elle trouve de l’aide auprès d’un jeune garçon, Pazou. Ensemble, ils vont tenter de retrouver l’origine de cette pierre et rejoindre Laputa, la mystérieuse cité qui flotte dans le ciel.
L’histoire de la conception du Chêteau dans le ciel remonte à l’adolescence de Miyazaki. Le réalisateur a une fascination pour des lectures comme les Aventures de Gulliver. De ses expériences littéraires, il retire l’idée d’une ville flottante et de médaillons aux pouvoirs magiques. Il développe des projets autour d’idées scénaristiques proches des classiques de la littérature du 19eme et 20eme siècle. Comme exemple, il citera Jules Verne et Arthur Conan Doyle. Difficile de ne pas comparer le film aux séries animées Conan ou Sherlock Holmes, marquées par une fascination pour l’Occident. Déjà présente dans Nausicaä, elle prendra une forme plus précise dans cette première production officiellement estampillée “Ghibli”.
Le château dans le ciel : Discours élaboré et intellectuel
Le film doit plaire au grand public. Son objectif : élargir la cible de Nausicaä, dont le discours est beaucoup plus élaboré et plus intellectuel.
En remettant au centre de l’intrigue deux enfants et en plaçant l’action dans les airs, Miyazaki signe une grande aventure familiale remplie d’humour et de rebondissements.
Au niveau musical, Joe Hisaishi crée une bande originale très peu présente mais marquante, avec de superbes mélodies et des choeurs d’enfants en guise de final.
Pour son exploitation aux Etats-Unis, quinze ans plus tard, la musique change entièrement à la demande du distributeur, car le film est trop silencieux. Le compositeur accepte à une seule condition : réécrire entièrement l’orchestration pour ajouter, au final, près de 50% de musique.
Elle est l’une des plus belles BO créée par l’univers Ghibli.