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La Deuxième Petite Etoile : D’Alice à Peter Pan

Dans l’univers Disney, il faut bien le dire, nous gardons tous notre âme d’enfant.  Et s’il y a bien un film qui célèbre cette part de nous-même, c’est Peter Pan, et sa chanson La Deuxième Petite Etoile.

La deuxième petite étoile. Dessin d'un garçon en vêtements verts volant avec les bras tendus aux côtés d'une petite fée avec des ailes, sur fond de ciel bleu éclairé par la deuxième petite étoile.

Une évidence chez Disney

Nul doute que lorsque Walt Disney décide d’adapter cette histoire en film d’animation dans les années 1950, il répond là à ce besoin de capturer l’esprit d’aventure et de magie qui nourrit l’imagination des enfants.  

Un homme en costume sourit chaleureusement, tenant trois personnages de dessins animés, comme s'ils venaient de prendre vie sous la deuxième petite étoile.

Par exemple, il n’est rien de plus naturel pour un enfant que d’être capable de s’envoler vers un Pays où l’imaginaire est roi.  Tellement naturel pour un enfant qu’on se demande comment cette histoire a pu sortir de la tête d’un adulte …

L’histoire originale

L’inspiration de James Matthew Barrie qui a écrit Peter Pan provient en partie de son amitié avec la famille Llewelyn Davies.  Barrie passe beaucoup de temps avec les cinq garçons de la famille et est fasciné par l’innocence et l’imagination des jeux des enfants, des qualités si souvent perdues à l’âge adulte. 

Un collage de photos vintage présente un gros plan du visage d'un homme avec une moustache, une illustration de la deuxième petite étoile, danseuse de ballet, gracieusement posée, et une image plus petite d'une personne pensive ci-dessous.

Certains affirment également qu’il a été fortement marqué par la perte de son frère, ce qui va influencer sa perception de la vie et de la mort. Créer le Pays Imaginaire, c’était offrir une évasion et une réflexion sur la nature éphémère de l’enfance.

Bref, Peter Pan, c’est un mélange d’inspiration personnelle, de créativité littéraire et une profonde réflexion sur le passage à l’âge adulte. 

L’inspiration londonienne 

Cet écrivain écossais s’installe à Londres en 1885.  C’est d’ailleurs à ce moment qu’il fait la connaissance des jeunes enfants qui l’inspireront.

C’est en 1904 qu’il écrit une pièce de théâtre, Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir.  Il élargira son univers en 1911 avec la publication du roman “Peter and Wendy”, un livre qui reprend les éléments de la pièce.  C’est ainsi que Wendy Darling devient un personnage central avec ce rôle de lien entre l’enfance et l’âge adulte. 

Couverture de « Peter Pan » de James M. Barrie, présentant une illustration enchanteresse de personnages s'envolant d'une fenêtre vers la deuxième petite étoile.

Le roman nous entraîne vers des thèmes plus profonds, tels que la perte, la nostalgie et le désir d’échapper à la réalité.

Adaptation

Si cette histoire et ces thèmes sont parfaits pour être adaptés, surtout chez Disney, la première adaptation n’est pourtant pas celle de Disney puisqu’un premier long-métrage a été réalisé en 1924.

Mais c’est, bien sûr, la reprise de l’histoire en 1953 par Walt Disney qui sera la plus populaire auprès du grand public.  

Des personnages animés survolent les toits sous un ciel éclairé par la lune, guidés par la deuxième petite étoile.

Il faut dire qu’avec cette adaptation a su capturer l’esprit de l’œuvre originale tout en y ajoutant la patte de Walt Disney.  Il y a d’ailleurs joué un rôle clé.  En bon visionnaire, il y a détecté un potentiel certain.  Le papa de Mickey croyait fermement au pouvoir de l’imagination et à l’importance de préserver l’esprit de l’enfance. Peter Pan était donc LE choix parfait pour les Studios. 

On peut dire que le lien naturel entre Walt Disney et “Peter Pan”, c’est cette vision de raconter des histoires qui touchent le cœur et l’esprit des enfants et des adultes, tout en célébrant l’imagination et l’aventure.  

Disney a su apporter une touche unique à l’œuvre de Barrie, tout en respectant l’esprit de l’histoire originale et cela en fera l’un des films les plus aimés de la maison Disney.

La bagarre des droits

Acquérir les droits ne fut pas chose aisée. L’histoire de l’acquisition des droits de “Peter Pan” par Walt Disney est d’ailleurs un chapitre fascinant de l’histoire du cinéma d’animation. 

En 1950, Walt Disney jette son dévolu sur le célèbre personnage créé par J.M. Barrie.  Mais Barrie a laissé des instructions très précises concernant les droits sur son personnage. Après sa mort en 1937, ils avaient été cédé à la Great Ormond Street Hospital, un hôpital pour enfants à Londres.  Cela ajoute donc une couche de complexité à l’opération.

Une photo en noir et blanc capture le charme d'un vieux bâtiment en briques à plusieurs étages situé au coin d'une rue, ses fenêtres cintrées encadrant « la deuxième petite étoile » au-dessus de l'entrée proéminente, entourée d'autres structures historiques.

Il faudra deux ans pour qu’aboutisse la négociation.  En échange des droits d’adaptation, l’hôpital a reçu une part des bénéfices générés par le film, ce qui fut une source de financement importante pour eux. 

Une musique d’espoir et d’innoncence

Cette heureuse collaboration a permis de donner vie à des personnages emblématiques et qui nous a laissé une animation et des éléments musicaux incroyables, ce que l’on le comprend dès le titre d’ouverture qui nous parle de cette petite étoile qui symbolise l’espoir et l’innocence.  Un refuge où les enfants peuvent s’évader des réalités du monde adulte.

Une fée animée aux cheveux blonds et aux ailes, vêtue d'une robe jaune clair, flotte dans les airs dans une pièce faiblement éclairée, sa présence rappelant celle de *la deuxième petite étoile*, laissant derrière elle des étincelles tandis qu'elle glisse gracieusement dans les ombres.

Il faut dire que c’est toute la bande originale du film nous ramène à un sentiment d’émerveillement et de nostalgie. Des mélodies souvent légères et aériennes qui permettent d’échapper à la réalité. Et puis, cette atmosphère féerique, qui nous transporte au Pays Imaginaire à la suite de Clochette.

La Deuxième Petite Etoile : Un recyclage

Walt accordait beaucoup d’importance à l’aspect musical de ses films et qu’il a toujours su s’entourer des meilleurs compositeurs pour ses chansons.  

Pour Peter Pan, les chansons seront, pour la plupart confiées à Sammy Fain pour la musique et Sammy Cahn pour les paroles.  Et c’est le cas pour la chanson-titre qui est, en fait un recyclage d’une chanson écrite pour Alice au Pays des Merveilles, deux ans auparavant.

Deux hommes âgés en costume sourient chaleureusement. L'homme de gauche, portant des lunettes et une cravate sombre, semble détenir une étincelle secrète, comme la deuxième petite étoile. Pendant ce temps, l'homme de droite ne porte pas de lunettes et porte une cravate à motifs. Tous deux ont les cheveux clairsemés mais leur moral est radieux.

Pour Alice, Sammy Fain a composé « Beyond the Laughing Sky » sur des paroles de Bob Hilliard.  Il s’agissait d’une chanson dans l’esprit de ” Over the Rainbow ” du film.  Le Magicien d’Oz de 1939.  Le choix était cohérent puisque les deux héroïnes, Dorothy et Alice, ont quelques ressemblances. 

Mais la chanteuse choisie pour Alice, Kathryn Beaumont, n’avait pas le talent de Judy Garland.   De plus, les auteur et compositeur ont jugé qu’il n’était pas opportun de commencer le film avec une ballade lente et ont alors décidé d’écrire une chanson qui était plus vivante et plus à la portée de la chanteuse, “In a World of My Own”.

Toutefois, la mélodie de Fain ne fut pas perdue et elle sera réécrite sous le titre « The Second Star to the Right » pour le générique de Peter Pan.

Un générique en douceur

Pas de crainte cette fois le film de commencer par une lente ballade.  La Deuxième Petite Etoile nous plonge d’entrée dans une ambiance mélodieuse et douce, qui invite à la rêverie. Les paroles évoquent un voyage vers un monde magique, où les soucis s’évanouissent et où l’imagination prend le pas sur la réalité. Cela reflète parfaitement l’esprit de Peter Pan, qui refuse de grandir et cherche à préserver la magie de l’enfance.

Des enfants et une fée s'envolent dans un ciel nocturne au-dessus des toits, guidés par la deuxième petite étoile, avec une pleine lune illuminant leur voyage magique.

L’étoile qui guidera les enfants vers ce pays merveilleux en devient une métaphore qui souligne l’idée que même dans les moments sombres, il existe toujours une lumière qui guide et inspire. Une lumière, symbole d’espoir, qui nous rappelle que les rêves sont toujours à portée de main, tant qu’ils sont prêts à les poursuivre.

Bien plus qu’une simple chanson c’est donc une célébration de l’enfance et de la magie qui l’accompagne, nous rappelant ainsi l’importance de garder notre esprit d’enfant, de rêver et de croire en l’impossible.

Un garçon en vert avec un bonnet à plumes tend la main à une fille en robe bleue près d'une fenêtre ouverte, tandis que la deuxième petite étoile scintille à proximité. Une petite silhouette ailée plane près d'eux dans le ciel crépusculaire.

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