Colérique voire acariâtre, capricieux, maladroit, paresseux… les défauts ne manquent pas à Donald.  Et pourtant, ce canard est devenu une légende …  Sans doute parce que les frasques du canard le plus célèbre d’Hollywood cachent en fait une véritable tendresse, et c’est aussi pour cela qu’on l’adore !

C’est le 9 juin 1934 que Donald apparait pour la première fois sur les écrans. Depuis, il n’a pas pris une ride et son caractère est toujours aussi bien trempé ! Revoyons donc ensemble quelques événements de la carrière d’un canard… qui n’a pas peur de se mouiller !

Un petit canard peu avisé …

Dans son premier cartoon, la « Silly Symphony » Une Petite Poule Avisée, Donald n’est qu’un personnage secondaire.  Pourtant il attirera déjà l’attention. Oh, ce ne sont ni son héroïsme ni sa gentillesse qui le distingue.  Il s’agirait plutôt de sa paresse et sa mauvaise foi !

Prétextant un mal de ventre fictif, il refuse d’aider une gentille poule à planter son maïs.  A la place, il préfère s’amuser avec son ami Pierre Cochon. Au final, la petite poule rendra la pareille aux deux complices, en leur offrant de l’huile de castor, censée guérir les maux de ventres, au lieu de les régaler de son maïs !

Un anti-héros adoré …

De film en film, le public se délecte des déboires du canard tout en se reconnaissant dans ses multiples travers. Conséquence … Le voilà promu au rang de star, tant au cinéma qu’en bande-dessinée.  Il partage alors les aventures de Mickey à qui il tente à de nombreuses reprises de voler la vedette.  On remarque ainsi ses interventions intempestives dans la « Mickey Mouse March », le célèbre générique de l’émission télé The Mickey Mouse Club initiée en 1955.  On le voit, cherchant à s’imposer en hurlant son propre nom à chaque fois que le chœur chante « Mickey Mouse !».

Il parviendra malgré tout à gagner seul (ou presque) le devant de la scène dans des dessins-animés comme Les Trois Caballeros (1944) et dans les comics, en particulier ceux signés du grand Carl Barks.

Un retour dans les années ‘80

Après une pause cinématographique durant les années 1960-1970, il reviendra sur les écrans à partir de 1983.  Et le voilà avec ses amis, dans Le Noël de Mickey ou Mickey, Donald, Dingo : Les Trois Mousquetaires.  Il paraît aussi avec sa famille comme dans La Bande à Picsou.  Il aura même son heure de gloire quand il crèvera l’écran dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ?   Le voilà dans un battle totalement loufoque au piano, contre Daffy Duck.  On le verra aussi romantique dans Fantasia 2000, avec la séquence épique « Pump and Circumstance ». Enfin, une série tv, Couacs en Vrac, sera même consacrée à ses mésaventures avec ses bouillants neveux, devenus adolescents.

Aujourd’hui, après le succès planétaire de La Maison de Mickey puis Mickey et ses amis – Top Départ !, on peut le retrouver dans la nouvelle version de La Bande à Picsou ou encore dans l’excellente série Mickey Mouse signée Paul Rudish.

Parade – paradis !

Depuis l’ouverture de Disneyland Paris en 1992, Donald est bien évidemment une figure incontournable du parc. On le retrouve tout naturellement en bonne place lors de la plupart des événements marquants de la destination, à commencer par les grands anniversaires.

Fidèle en amitié ; tout comme dans les cartoons, il aime à partager des instants avec ses complices de toujours, Mickey, Minnie, Dingo et tous les autres. Dans les parades, le voici tour à tour explorateur de l’avenir sur le char d’ouverture de la Disney Stars on Parade en 2017, magicien dans La Magie Disney en Parade en 2012 ou encore « rêveur de l’imaginaire » dans La Parade des Rêves Disney en 2007.

On se souvient également de la Parade Disney ImagiNations, dans laquelle Mickey et ses amis étaient représentés sous la forme de chars géants de près de 11 mètres de haut, inspirés des cinq continents.  Donald rendait un vibrant hommage à l’Amérique du Sud.  Juste retour des choses pour ce « Caballero » ! 

Sur scène …

Côté spectacles, en 1997, il partageait l’affiche de Mickey et la Magie de l’Hiver à Chaparral Theater en apportant à cette escapade dans les montagnes rocheuses son lot de gags et de fous rires ! Il apportait également son concours à ses amis pour animer La Colonie de Vacances de Dingo, toujours à Chaparral Theater ou pour organiser l’anniversaire de Minnie, dans l’attraction Disney Junior Live on Stage ! 

Dans le nouveau spectacle, Mickey et son Orchestre Philharmagique, Donald ne peut s’empêcher d’attirer l’attention sur lui. Insatiable curieux, il profite de l’absence de Mickey pour coiffer son chapeau de magicien.  Diriger l’orchestre à sa place … voilà son souhait ! Il s’en suit une aventure épique – et passablement agitée… L’occasion de traverser plusieurs grands classiques de l’animation, dans lesquels il s’immisce avec sa maladresse habituelle !

Ce n’était pas la première fois qu’il tentait de se mesurer à Mickey. Dans le spectacle Animagique, aux Walt Disney Studios, il tentait cette fois de trouver l’inspiration de ses nouveaux dessins. Alors que Mickey lui avait formellement interdit, il s’introduisait alors dans la Cinémathèque où sont jalousement conservés les dessins-animés Disney. Il y rencontrait des personnages tirés de Dumbo, Pinocchio, La Petite Sirène, Le Livre de la Jungle ou encore Le Roi Lion lors de numéros hauts en couleurs éclairés en lumière noire.

Star …

Mais rien ne plaît davantage à Donald que de tenir le haut de l’affiche ! Il adore rencontrer ses fans, leur signer des autographes et poser avec eux sur Main Street, U.S.A. Pour l’occasion, il n’hésite pas à soigner ses costumes.  Ainsi, pour Halloween 2018, il créa l’événement en arborant un incroyable costume de Maléfique. Et pour Noël de la même année, il était l’invité d’honneur du spectacle de Studio Theater Un Noël Ding, Dang Dong, au Parc Walt Disney Studios, où il chantait des airs des fêtes accompagné d’un véritable big band.

Pour ses 70 ans, le couturier Karl Lagerfeld lui rendit un hommage très personnalisé en réalisant un T-Shirt sur lequel il s’était dessiné sous les traits de notre canard. Pour ses 60 ans, il eut même sa propre parade. Sauf qu’à la place des chars, il était accompagné de toute une troupe de canards qui descendaient joyeusement Main Street, U.S.A. avec lui !