On l’apprenait ce dimanche 29 novembre, David Prowse, l’acteur qui incarna le premier Dark Vador s’est éteint la veille des suites d’une maladie, comme l’a annoncé son agent.
Retour sur un destin exceptionnel…
David Prowse : De l’haltérophilie au cinéma
Comment cet haltérophile en est-il arrivé à intégrer le personnage masqu » le plus méchant du cinéma ? Sa vie est une histoire hors du commun…
David Prowse est né le 1er juillet 1935 dans une famille modeste de Bristol. Elevé par sa mère, il ne connaîtra jamais son père. Sa taille impressionnante lui sera un avantage dans l’haltérophilie. Ce sport qui le passionne le conduira jusqu’au concours de Mister Univers et à nouer des amitiés avec Arnold Schwarzenegger ou Lou Ferrigno. On comprend mieux sa reconversion vers une carrière de comédien.
Ce n’est pas le cinéma qui lui offre son premier rôle. Il sera d’abord « Green Cross Man » en Grande-Bretagne. Cette sorte de super-héros s’adressait aux enfants pour leur délivrer des messages de sécurité routière. Il recevra d’ailleurs un honneur royal pour saluer l’importance de sa mission.
Les débuts au cinéma
Même sans créditation, ses débuts au cinéma se feront dans la parodie de film d’espionnage Casino Royale, en 1967. Il y interprète un Frankenstein convaincant. Il endossera d’ailleurs le costume du monstre en 1970 et en 1974.
C’est son physique impressionnant – il mesure près de 2 mètres – qui marquera Stanley Kubrick lorsqu’en 1971, il choisit un garde du corps pour Alex DeLarge, le sociopathe féru de violence et de musique classique dans Orange Mécanique.
Cette carrière d’un demi-siècle se verra aussi jalonnée d’apparitions dans les séries mythiques comme Le Saint, Cosmos 1999 ou encore Doctor Who.
Mais son rôle qui retiendra l’attention arrive quand il endosse l’armure du plus grand méchant de la Galaxie.
Le corps de Dark Vador
L’histoire raconte que c’est son petit rôle dans Orange mécanique qui lui ouvre le cockpit de son vaisseau dans le premier épisode de la trilogie en 1977. George Lucas aurait déclaré que si Prowse était assez bon pour Stanley Kubrick, il l’était pour lui.
Si entre les deux hommes la collaboration semble s’annoncer sous les meilleurs auspices, les choses vont pourtant évoluer.
Lucas laisse le choix à Prowse entre deux rôles… deux personnages géants : le Seigneur Vador ou la grosse peluche qu’est Chewbacca, le compagnon de Han Solo. Prowse n’hésitera pas. « Tout le monde se souvient du méchant, George », répond-t-il alors au réalisateur.
Hélas, il va déchanter lorsqu’il se rend compte qu’il n’aura pas le monopole du personnage, résultat plutôt d’un travail d’équipe. Ne pouvoir endosser complètement le rôle du Seigneur Sith restera une frustration pour lui. Il sera d’abord doublé pour les dialogues par la voix de James Earl Jones en raison de son accent anglais du West Country qui ne convenait pas du tout au personnage. C’est ensuite pour les scènes de combat qu’un maître d’arme, Bob Anderson, prendra le relai afin de rendre plus assurées les scènes de combat au sabre-laser.
Mais la blessure la plus intense viendra de la scène du Retour du Jedi. Lorsque Luke retire le casque de son père, on découvre le visage de … Sebastian Shaw, un ami d’Alec Guinness. « Je ne lui pardonnerai jamais ! » déclare-t-il dans une interview en 2004 « Après avoir joué Vador dans les trois films, le moins qu’il [George Lucas] pouvait faire était de me laisser jouer le personnage une fois qu’on lui ôtait son masque. »
Le divorce
David Prowse ne se privera pas de critiquer la manière avec laquelle il a été traité par la Lucasfilm. Il sera même mis au ban des Conventions Star Wars tant ses propos dérangent. Entré dans un véritable ping-pong de règlements de comptes avec Lucas, il ne sera pas rappelé non plus par Disney en 2015 pour interpréter son rôle dans Rogue One.
Aujourd’hui, les fans de la saga Star Wars sont en deuil … Dark Vador est mort … Que la Force soit avec lui …
En hommage, une vidéo du rôle de Dark Vador par David Prowse… par LeHuffPost
