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Ca S’Est Passé Un… 1er octobre 1993 : Sortie de Rasta Rockett

Ca S'Est Passé Un... 1er octobre 1993 : Sortie de Rasta Rockett

Chapitre 1 — Le virage du live-action chez Disney

Quand on pense à Disney, viennent immédiatement à l’esprit des princesses, des animaux qui parlent et des univers féeriques baignés de magie. Pourtant, l’histoire du studio montre que dès ses débuts, Walt Disney s’est intéressé au potentiel du cinéma en prises de vues réelles.

Ses premiers documentaires animaliers, ses courts-métrages mêlant animation et acteurs, ainsi que ses premiers longs-métrages hybrides témoignent de cette curiosité. Le live-action représentait pour lui un moyen d’explorer d’autres formes de narration, d’ancrer la magie dans un contexte plus réaliste et de toucher un public plus large.

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Au fil des décennies, cette orientation s’est affirmée, notamment dans les années 1980 et 1990, période durant laquelle Disney a cherché à séduire un public familial élargi à travers des comédies et des films inspirés de faits réels. C’est dans ce contexte que naît l’un des projets les plus inattendus du studio : Rasta Rockett, sorti le 1er octobre 1993.

Chapitre 2 — Une histoire vraie devenue légende

Rasta Rockett (Cool Runnings en version originale) retrace un exploit sportif aussi improbable qu’inspirant : l’aventure de la première équipe jamaïcaine de bobsleigh, engagée aux Jeux olympiques d’hiver de Calgary en 1988.

Le film raconte l’histoire de Derice Bannock, un jeune sprinteur jamaïcain rêvant de suivre les traces de son père, champion olympique. Après son échec aux sélections pour les Jeux de Séoul, il découvre un sport totalement étranger à son pays : le bobsleigh.

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Avec son ami fantasque Sanka Coffie, spécialiste du « push car », il convainc un ancien champion américain déchu, Irving Blitzer, de les entraîner. Deux autres compatriotes, Yul Brenner et Junior Bevil, complètent l’équipe.

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Le récit, à la fois cocasse et émouvant, suit ces quatre Jamaïcains apprenant un sport d’hiver sous un climat tropical. Entre maladresses, moqueries et préjugés, leur détermination finit par conquérir le respect du public. La scène finale, où ils transportent leur bobsleigh brisé jusqu’à la ligne d’arrivée sous les acclamations, est devenue l’un des moments les plus emblématiques du cinéma des années 1990.

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Le film s’inspire d’une histoire vraie, bien que la véritable équipe jamaïcaine fût composée de militaires plutôt que de sprinteurs. Mais l’esprit de leur aventure demeure : celui d’un exploit né du courage et du dépassement de soi.

Chapitre 3 — La genèse d’un film atypique

Le projet voit le jour à la fin des années 1980 et passe de main en main avant d’être concrétisé par Walt Disney Pictures, sous l’impulsion de la productrice Dawn Steel. À l’origine, Rasta Rockett devait être un drame sportif intitulé Blue Maaga. Disney choisit finalement d’en faire une comédie inspirante et familiale, fidèle à son ADN.

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Le scénario est signé Lynn Siefert, Michael Goldberg et Tommy Swerdlow, sur une idée de Michael Ritchie. La réalisation est confiée à Jon Turteltaub, qui trouve dans ce projet un équilibre parfait entre absurdité et humanité : quatre Jamaïcains sur la glace, c’est le choc des cultures sublimé par l’humour et la sincérité.

Le rôle du coach Irving Blitzer revient à John Candy, acteur comique phare des années 1980. Sa prestation, à la fois tendre et mélancolique, apporte une profondeur inattendue au film — ce sera l’un de ses derniers rôles avant sa disparition en 1994.

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Pour incarner les bobeurs jamaïcains, Disney choisit Leon Robinson (Derice), Doug E. Doug (Sanka), Malik Yoba (Yul) et Rawle D. Lewis (Junior). Bien que des stars telles que Denzel Washington, Eddie Murphy, Wesley Snipes ou Tupac Shakur aient été évoquées, le casting final se distingue par sa cohérence et sa fraîcheur.

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Le tournage, réalisé entre février et avril 1993, alterne entre les paysages tropicaux de la Jamaïque et les pistes glacées de Calgary, créant un contraste visuel saisissant qui accentue l’humour et l’exotisme du film.

Chapitre 4 — Une comédie solaire et universelle

La bande originale, supervisée par Hans Zimmer, joue un rôle essentiel. Elle mêle reggae, dancehall et musique orchestrale, traduisant la chaleur jamaïcaine et la joie communicative des héros.

Le film culmine avec la chanson “I Can See Clearly Now”, interprétée par Jimmy Cliff, reprise du tube de Johnny Nash sorti vingt ans plus tôt. Ce morceau, symbole de lumière et d’espoir, accompagne la scène finale : après la chute du bobsleigh, les héros franchissent la ligne d’arrivée sous le regard admiratif du public. La voix de Cliff évoque alors la victoire intérieure, la persévérance et la confiance en soi.

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Cette chanson deviendra un succès international, entrant dans le Top 40 américain et figurant dans les charts au Royaume-Uni, en France et au Canada. Elle résume à elle seule le message du film : après la pluie, on peut toujours « voir plus clair ».

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Rasta Rockett rencontre un succès immédiat, rapportant plus de 154 millions de dollars dans le monde pour un budget modeste. Accueilli chaleureusement par le public et la critique (avec 74 % d’avis favorables sur Rotten Tomatoes), il s’impose comme un classique du cinéma familial des années 1990.

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Plus de trente ans après sa sortie, le film reste une œuvre emblématique du Disney « humain », drôle et inspirant. Loin des contes de fées, il illustre parfaitement la philosophie héritée de Walt Disney : croire en ses rêves, même les plus improbables.

Car parfois, la magie Disney ne naît pas d’un château enchanté, mais d’une simple histoire de courage, de rires et de glace jamaïcaine.

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