Le conflit juridique entre Scarlett Johansson et Disney en 2021 concernant la sortie simultanée de « Black Widow » au cinéma et sur Disney+ a mis en lumière les tensions croissantes entre acteurs et studios face à l’évolution des modes de diffusion dans l’industrie cinématographique. Après avoir estimé un manque à gagner de plus de 50 millions de dollars, l’actrice a finalement conclu un accord confidentiel avec le studio pour une somme avoisinant les 40 millions de dollars, mettant fin à cette bataille judiciaire tout en exprimant sa tristesse et sa déception face à cette période tumultueuse.

Points clés à retenir

• Le procès portait sur la diffusion simultanée de Black Widow en salles et sur Disney+ Premier Access, stratégie que Johansson considérait comme une violation de son contrat prévoyant une exclusivité en salles.
• Quelques semaines après le dépôt de la plainte, les deux parties ont trouvé un accord confidentiel estimé à 40 millions de dollars, soit près de 80% du montant initialement réclamé.
• L’actrice a décrit cette période comme « surréaliste » et a exprimé ressentir principalement de la « tristesse et de la déception » plutôt qu’une colère durable envers Disney.
• Cette affaire est devenue un précédent symbolique pour l’industrie, influençant désormais la manière dont les revenus du streaming sont partagés entre studios et talents.
• Malgré ce conflit, Johansson et Disney ont enterré la hache de guerre, l’actrice continuant à soutenir les projets du groupe et à collaborer avec des partenaires liés au studio.

Scarlett Johansson revient sur son procès contre Disney : un conflit emblématique finalement apaisé

En 2021, l’industrie cinématographique a été secouée par un conflit juridique majeur opposant Scarlett Johansson à Disney, une bataille qui a rapidement captivé l’attention des médias et du public. L’affaire portait sur la sortie controversée de Black Widow, film très attendu du Marvel Cinematic Universe (MCU), diffusé simultanément au cinéma et sur la plateforme Disney+ Premier Access. Johansson a estimé que cette double sortie violait son contrat, conçu pour une exclusivité en salles, et lui a causé un manque à gagner supérieur à 50 millions de dollars. Ce litige a mis en lumière les tensions croissantes entre acteurs et studios face à l’évolution des modes de diffusion, notamment avec la montée en puissance du streaming.

Quelques semaines après le dépôt de sa plainte, un accord confidentiel a été trouvé, selon plusieurs sources, pour une somme avoisinant les 40 millions de dollars, mettant fin à cette bataille judiciaire. Aujourd’hui, l’actrice affirme être « triste et déçue » par cette période tumultueuse, tout en assurant avoir tourné la page et renoué une collaboration constructive avec Disney. Ce retour sur le conflit offre une perspective intéressante sur les enjeux contractuels dans l’industrie, ainsi que sur les relations entre talents et grands studios à l’ère numérique.

Dans cet article, nous analyserons d’abord les origines du bras de fer autour de Black Widow, puis nous détaillerons les conséquences de cet accord discret mais lourd de sens pour Hollywood. Nous reviendrons ensuite sur les sentiments exprimés par Scarlett Johansson lors de son interview en 2023, avant de voir comment les deux parties ont finalement enterré la hache de guerre. Enfin, nous évoquerons l’impact de cette affaire sur la carrière de l’actrice et sur l’avenir du modèle économique du streaming dans le cinéma.

Comment est né le bras de fer autour de Black Widow ?

Le conflit entre Scarlett Johansson et Disney trouve ses racines dans le contexte inédit de la pandémie de Covid-19 qui a bouleversé l’industrie du cinéma en 2020 et 2021. Le tournage et la sortie de Black Widow, initialement prévue en salles, ont été repoussés à plusieurs reprises. En juillet 2021, Disney a finalement décidé de sortir le film simultanément dans les cinémas et sur sa plateforme Disney+ via un accès payant appelé Premier Access.

Selon Scarlett Johansson, cette stratégie allait à l’encontre de son contrat avec Marvel Studios, qui prévoyait une exclusivité en salles. Or, sa rémunération comprenait un salaire fixe estimé à 20 millions de dollars, assorti de bonus indexés sur les recettes du box-office. Le lancement simultané sur Disney+ risquait donc de réduire significativement les revenus générés par les ventes de billets, impactant directement ses gains. C’est dans ce contexte que Johansson a déposé plainte contre Disney pour rupture de contrat et manque à gagner estimé à plus de 50 millions de dollars.

Les résultats du film ont été contrastés : Black Widow a connu un démarrage record pour l’ère Covid avec environ 80 millions de dollars aux États-Unis lors du premier week-end, mais la chute a été rapide. Le score final s’est établi à environ 159 millions de dollars au box-office américain et 350 millions dans le monde, des chiffres jugés décevants pour un film Marvel, habitué à des performances bien supérieures.

Face à la plainte, Disney a réagi avec un communiqué très offensif, qualifiant la plainte de « sans fondement ». Le studio a rappelé avoir déjà versé les 20 millions de dollars à Johansson et affirmé que la sortie sur Disney+ avait en réalité « amélioré la capacité à générer une rémunération supplémentaire ». Ce bras de fer a révélé les tensions entre les modèles traditionnels du cinéma et les nouvelles pratiques induites par le streaming.

Un accord discret mais lourd de conséquences pour Hollywood

Quelques semaines après le dépôt de la plainte, les deux parties ont annoncé avoir trouvé un accord confidentiel, mettant fin à la procédure judiciaire. Bien que les termes exacts restent secrets, plusieurs médias spécialisés ont évoqué une compensation totale d’environ 40 millions de dollars versée à Scarlett Johansson, soit près de 80 % du montant initialement réclamé.

Cette affaire dépasse largement le cadre individuel de l’actrice. Elle s’inscrit dans un contexte plus large de renégociation des contrats hollywoodiens à l’ère du streaming, où la notion même de « sortie exclusive en salles » est remise en question. Par exemple, Warner Bros. a dû verser environ 200 millions de dollars en compensations après avoir choisi de sortir simultanément ses films en 2021 sur HBO Max et au cinéma, ce qui a suscité des tensions similaires avec ses talents.

Le cas Johansson est désormais un précédent symbolique pour les acteurs, réalisateurs et agents qui exigent désormais d’intégrer explicitement les clauses relatives aux plateformes de streaming dans leurs contrats. Cette évolution marque un tournant dans l’industrie, où la rémunération participative ne peut plus se limiter au seul box-office traditionnel.

Cette nouvelle donne contractuelle est cruciale pour l’avenir d’Hollywood, qui doit jongler entre la préservation des revenus issus des salles et l’expansion rapide des services de streaming. La question des droits des artistes et de leur juste rémunération face à ce modèle hybride reste au cœur des négociations.

Scarlett Johansson raconte : tristesse, déception… et soutien du public

Dans une interview accordée en 2023 au magazine Variety, Scarlett Johansson est revenue avec émotion sur cette période difficile. Elle a décrit le conflit comme un moment « surréaliste », vécu dans des conditions personnelles compliquées, puisqu’elle était enceinte et confinée. Elle expliqua avoir observé cette bataille juridique à distance, ce qui a accentué son sentiment d’isolement.

L’actrice a confié ressentir principalement de la « tristesse et de la déception » plutôt qu’une colère durable envers Disney. Cette nuance est importante car elle témoigne d’une forme de résilience et d’un désir de ne pas rompre définitivement avec le studio. Elle a également souligné l’ampleur du soutien qu’elle a reçu du public, y compris de personnes extérieures à l’industrie du cinéma. Pour beaucoup, cette affaire représentait une question de justice contractuelle et de respect des engagements pris envers les artistes.

Johansson a mis en lumière la nécessité pour Hollywood d’adapter ses pratiques face à la transition vers le streaming. Elle a rappelé que cette bataille a permis de mettre en évidence les zones d’ombre des contrats traditionnels, insuffisamment préparés à intégrer les revenus générés par les plateformes numériques. Pour elle, cette prise de conscience est essentielle pour mieux protéger les droits des acteurs et créateurs dans l’industrie.

Comment Scarlett Johansson et Disney ont enterré la hache de guerre

Après l’accord, les deux parties ont publié des déclarations conciliantes. Disney s’est dit « heureux » de poursuivre sa collaboration avec Scarlett Johansson sur de futurs projets, soulignant l’importance de maintenir de bonnes relations avec une star majeure de son univers Marvel. De son côté, Johansson a affirmé publiquement ne pas garder de rancune durable, déclarant qu’elle continuerait à aller voir les films Disney en salles et à soutenir les projets du groupe.

Plusieurs médias ont également noté que l’actrice fréquente régulièrement les parcs Disney, signe d’un apaisement des relations. Elle travaille désormais à nouveau avec des partenaires liés au studio, ce qui confirme une réconciliation pragmatique. Cette dynamique est essentielle pour préserver l’image de marque des deux parties et garantir la pérennité de leurs collaborations.

Cette réconciliation s’inscrit dans une logique gagnant-gagnant. Disney souhaite conserver une collaboration fructueuse avec une figure emblématique du MCU, tandis que Scarlett Johansson, attachée à l’héritage de son personnage Natasha Romanoff, souhaite tourner la page de cette période conflictuelle tout en poursuivant sa carrière avec sérénité.

Un témoignage vidéo récent illustre bien ce retour au calme et à la collaboration entre Scarlett Johansson et Disney.

Un tournant pour la carrière de Scarlett Johansson et l’avenir du streaming

L’affaire Black Widow constitue un véritable pivot dans la carrière de Scarlett Johansson. En 2025, elle présente à Cannes son premier film en tant que réalisatrice, Eleanor The Great, tout en continuant à jouer dans des productions aussi bien d’auteur que de blockbusters. Cette évolution souligne sa volonté de diversifier ses activités artistiques et de s’affirmer dans de nouveaux rôles au-delà du MCU.

Le procès contre Disney a également renforcé son image publique comme une star capable de défendre ses droits face à un géant de l’industrie, sans pour autant se couper définitivement des grands studios. Cette position équilibrée est rare et appréciée dans un environnement souvent perçu comme conflictuel.

Pour Hollywood, ce cas est devenu une référence incontournable dans les négociations de contrats hybrides, combinant sorties en salles et sur plateformes de streaming. Il influence aujourd’hui la manière dont les revenus générés par le streaming sont partagés entre studios et talents, et pousse à une meilleure transparence contractuelle.

Cette évolution est essentielle pour l’adaptation du modèle économique du cinéma à l’ère numérique, où le streaming occupe une place de plus en plus prépondérante. Il reste à voir comment ces transformations continueront à façonner l’industrie dans les années à venir.

Conclusion

Le conflit entre Scarlett Johansson et Disney autour de la sortie de Black Widow est bien plus qu’une simple affaire juridique. Il incarne une étape clé dans la mutation de l’industrie cinématographique face à la montée en puissance du streaming. Ce bras de fer a mis en lumière les limites des contrats traditionnels, insuffisamment adaptés à la nouvelle réalité des modes de diffusion, et a servi de déclencheur pour une réforme nécessaire des pratiques contractuelles à Hollywood.

L’accord confidentiel trouvé a permis d’apaiser les tensions, tout en posant un précédent important pour les futures négociations entre studios et talents. Scarlett Johansson, malgré sa tristesse et sa déception, a su transformer cette épreuve en un levier pour sa carrière, affirmant son indépendance artistique tout en préservant des relations pragmatiques avec Disney.

Pour les professionnels du cinéma et les fans de l’univers Marvel, cette histoire rappelle l’importance d’une évolution équilibrée entre innovation économique et respect des droits des artistes. Vous pouvez approfondir votre connaissance de l’univers Marvel en découvrant par exemple l’histoire d’Iron Man 2 ou en explorant les coulisses des aventures de Captain Marvel. Pour mieux comprendre l’impact du studio, une visite des Walt Disney Studios vous plongera au cœur de cette industrie en pleine mutation.

Enfin, cette histoire vous invite à suivre les évolutions du cinéma et du streaming, notamment à travers des projets innovants comme Ralph 2.0, qui illustrent les nouvelles tendances du divertissement. N’hésitez pas à rester informé sur ces sujets passionnants et à partager vos impressions.