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Je T’Aime Beaucoup : entre Dark Age Disney et moment de tendresse

Depuis sa création en 1923, Disney mise sur la musique dans ses films.  Créatives, universelles, elles sont parfois de véritables déclarations comme celle d’un petit garçon, Peter, à un dragon nommé Elliott.

Je T'aime Beaucoup. Une personne regarde un grand dragon de dessin animé aux traits roses dans un décor herbeux et arboré, en chuchotant « je t'aime beaucoup » tandis que la scène enchanteresse se déroule.

Dark Age

Peter et Elliott le Dragon est un film charmant, trop méconnu sans doute car faisant partie de cette période sombre des Studios Disney.

Le Dark Age commence après la mort de Walt Disney, une disparition qui a littéralement paralysé les Studios.  Ils ont perdu leur tête créative et n’ont d’autres choix que d’aller puiser dans les projets que le papa de Mickey a engrangés pendant des années.  C’est vrai pour l’Apprentie Sorcière ou les Aristochats.  Le manque d’imagination y est ancré.

Peter et trois autres personnes se tiennent debout avec des personnages animés, dont un ours, un lion et des vautours, sur fond de forêt.

C’est dans cette lignée que survient ce projet ambitieux des années 70 qui sera le dernier d’une série mêlant animation et live action après Mary Poppins set l’Apprentie Sorcière.  Un genre et une histoire qui devait être bien différents à l’origine.

Idée première

On sait que les droits d’unehistoire intitulée Peter et Elliott le dragon sont acquis dans les années 1950.  On retrouve même dans les archives Disney les traces d’un scénario de Miller et Field intitulé Pete’s Dragon in the U.S.A.  De cette version, on sait juste qu’il s’agissait d’un dragon prénommé Gabriel.

Dans la seconde moitié des années ’50, apparaissent les premières ébauches d’un film qui ne devait être qu’un épisode de 45 minutes, destiné à l’émission de télévision The Wonderful World of Disney.  Disney acquiert donc les droits de l’histoire de Miller et Field mais Walt Disney met un terme à cette production.

On sait qu’il s’agissait d’une sorte de drame, l’histoire d’un pauvre garçon, Peter, qui, pour s’évader de son quotidien sordide, s’invente un monde imaginaire où vit Elliott, un dragon.

Affiche vintage de "Pete's Dragon" représentant les ombres de Peter et Elliott sur une clôture. Texte : "Un conte fantastique et amusant pour tous ceux qui croient que tout est possible ! Je t'aime beaucoup, l'aventure t'attend !".

Dans un premier temps, il n’était pas prévu que le personnage fantastique soit présent.  Il devait rester le fruit de l’imagination de l’enfant.

Ce n’est qu’un peu plus tard qu’il fut décidé de donner consistance à Elliott dans une scène unique où Peter le rencontre en rêve alors que l’animal lance des flammes dans un monde assez effrayant.

Disneyifier !

On comprend que l’histoire ne rentrait pas dans les codes Disney.  C’est d’ailleurs ce qu’ont les animateurs lorsqu’ils reprennent le travail après la mort de Walt.  Pourquoi ne faire intervenir ce dragon qu’une seule fois alors que son nom est à l’affiche ?  Et puis, le scénario manque de fantaisie.

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Ils réussiront à influencer Ron Miller, beau-fils de Walt Disney qui a repris les rênes des productions studio Disney qui acceptera que l’on revoie le film en mêlant “live” et d’animation. 

D’une simple apparition fugace voilà maintenant Elliott qui monopolise la scène durant 22 minutes !

Un dragon attachant

Le dragon devient alors la vedette.  Ce n’est pas la première rencontre avec un dragon dans les films Disney même si celui-ci est particulièrement attachant non.

Un dragon bleu animé nommé Elliott, avec un long cou et des cils, portant une écharpe blanche, se penche en arrière sur un fond bleu clair.

L’animal fabuleux a déjà fait l’objet de plusieurs scènes dans les histoires Disney.  Il fut, par exemple, en 1941, la vedette dans un long métrage, Le Dragon Récalcitrant, qui à la manière d’un documentaire montrait le processus de création dans l’animation.  Et puis, personne n’a oublié cette scène où Maléfique prend des allures de dragon dans la Belle au Bois Dormant.

Un chevalier sur un cheval affronte un dragon cracheur de feu sur un pont sombre et brumeux, tandis que Peter murmure « je t'aime beaucoup » pour calmer son destrier.

Un seul vétéran

Ces scènes importantes, on doit aux vétérans des Studios, les Nine Old Men.  Cette fois, ils ne font pas partie de l’aventure à l’exception de Ken Anderson qui donnera son allure à Elliott, signant ainsi sa dernière participation à une animation Disney avant sa retraite.

Un groupe de neuf hommes, dont Peter et Elliott, sont assis ensemble à l'intérieur devant un fond à motifs géométriques ; certains portent des lunettes et des cravates.

Il optera pour un dragon de type oriental pour le caractère bénéfique qui y est associé contrairement au dragon occidental.  Il va le concevoir en lui attribuant les caractéristiques de base des personnages Disney que l’on retrouve chez Monsieur Mouche, les Nains ou encore Donald ou Mickey. Essentiellement de cercles ou de formes oblongues et ventrues ce qui donne un graphisme totalement opposé à celui qu’il avait conçu pour Maléfique.

Nouvelle vague

Les vétérans pour donner vie au personnage n’étant plus là, il fallait une équipe pour reprendre les rênes de l’animation.

Un croquis d'Elliott, un dragon amical avec des ailes et une crinière, souriant et tenant son ventre.

On va la confier à la jeune génération qui arrive.  C’est ainsi que Don Bluth sera responsable de la réalisation. Parmi les animateurs, on retrouve ceux qui seront les grands noms de Disney quelques années plus tard tels Glen Keane ou Ron Clements.  Cela conduira à ce personnage adorable, sympathique et terriblement attachant.

Omniprésence de la musique 

Dans cette sombre période pour les Studios, ce qui rend le film particulier, c’est le retour à l’omniprésence de la musique.

La musique sera d’une importance capitale dans le film.  La partition est confiée à Al Kasha et Joel Hirschhorn qui ont été récompensés deux années de suite aux Oscars pour The Morning After de L’Aventure du Poséidon et We May Never Love Like This Again de La Tour infernale.

Elliott et Peter, accompagnés d'un troisième compagnon, regardent ensemble une grande feuille de papier, souriant et engagés dans une conversation.

Ils sont d’abord contacté pour l’écriture du morceau titre et compose l’émouvant Candle on the Water.  L’enthousiasme que le morceau suscite incite à transformer le film en comédie musicale ce que Al Kasha explique en disant que « Quand tu ne peux plus parler, tu peux faire un numéro musical »

Elliott, le dragon vert aux ailes et aux épines roses, se tient gracieusement sur l'herbe luxuriante dans un cadre forestier serein.

Sous l’influence des compositeurs, musique et images vont contribuer à construire l’image.  Il faut dire que si le film a pu inclure autant de chansons c’est aussi grâce aux acteurs choisis qui possédaient des talents vocaux.  Le duo de compositeurs va donc écrire pour chacun son thème musical ou sa chanson personnalisée, ce qui est chose rare.  Le résultat sera la présence de 1 h 20 de musique sur les 1 h 40 min de film.

Je T’aime Beaucoup : Une chanson d’amitié

Parmi toutes les compositions, il y a cette charmante chanson sur l’amitié entre le dragon et le petit garçon.

 « I Love You Too », « Je t’aime beaucoup » est une charmante chanson qui lie Peter et Elliott qui ne s’exprime que par borborygmes.  Cette une ode au pouvoir de l’amitié au-delà des différences.

Et l’amitié de Peter et Elliott le Dragon conserve une place de choix dans l’histoire des animations grâce à ce personnage au charme indéniable.  

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