Predator: Badlands, après un démarrage prometteur avec 40 millions de dollars lors de son premier week-end aux États-Unis, a connu une chute brutale de 67,5% dès la deuxième semaine, compromettant sérieusement sa rentabilité. Ce nouveau volet de la franchise, produit par Disney à hauteur de 105 millions de dollars, plafonne actuellement à 136,3 millions de dollars de recettes mondiales, bien loin des 262,5 millions nécessaires pour atteindre le seuil de rentabilité habituellement visé par les studios hollywoodiens.
Points clés à retenir
- Malgré un lancement record pour la franchise (40 millions $ aux USA, 80 millions $ dans le monde), le film connaît une chute vertigineuse de 67,5% dès son deuxième week-end
- Avec un budget de 105 millions de dollars, le film devrait générer 262,5 millions $ pour être rentable, mais plafonne à 136,3 millions $ après dix jours d’exploitation
- La concurrence directe avec d’autres sorties majeures comme The Running Man et la saturation du public pour les franchises « legacy » expliquent en partie cet échec
- Disney pourrait être contraint de reconsidérer sa stratégie pour la franchise Predator, potentiellement en privilégiant le streaming comme avec le succès de Prey en 2022
- Ce revers contraste avec les autres succès de Disney en 2025, qui a déjà franchi le cap des 4 milliards de dollars de recettes mondiales cette année

Un démarrage en fanfare, mais une dégringolade express pour Predator: Badlands
Le lancement de Predator: Badlands a suscité un véritable engouement lors de sa sortie en salles, affichant un record notable dans la franchise. Avec un premier week-end aux États-Unis à 40 millions de dollars et un total mondial atteignant les 80 millions de dollars, ce nouveau volet est devenu le meilleur lancement de la série Predator sous l’égide de Disney. Ce succès initial a rapidement attiré l’attention des analystes et des fans, positionnant le film comme un potentiel blockbuster de l’année 2025.
La production a été confiée à 20th Century Studios, une filiale de Disney, qui a investi un budget estimé à 105 millions de dollars dans ce projet ambitieux. Ce chiffre reflète une volonté claire de Disney de capitaliser sur une franchise déjà bien établie, espérant ainsi rivaliser avec d’autres grandes licences du studio. Ce lancement s’inscrit également dans un contexte économique favorable pour Disney, qui franchit le seuil symbolique des 4 milliards de dollars de recettes mondiales en 2025, une étape majeure pour le géant du divertissement.
Cependant, derrière cette ouverture prometteuse se cache une réalité plus nuancée. Alors que les chiffres du premier week-end semblaient annoncer une trajectoire ascendante, les jours suivants ont révélé des signaux d’alerte inquiétants. Cette dynamique contrastée pose ainsi la question de la viabilité à long terme du film et de la stratégie adoptée par Disney pour cette franchise. Nous analyserons dans cet article les raisons de cette chute brutale, ses conséquences financières et stratégiques, ainsi que les perspectives d’avenir pour Predator.
Le syndrome du second week-end : chute vertigineuse et signaux d’alerte
Après un démarrage record, Predator: Badlands a connu une baisse spectaculaire dès son deuxième week-end d’exploitation aux États-Unis. Les recettes ont chuté de 67,5 %, avec seulement 13 millions de dollars générés, une contre-performance qui a immédiatement alerté les observateurs du marché. Cette dégringolade traduit un désintérêt rapide du public après l’effet de curiosité initial.
Un indicateur clé pour mesurer la longévité d’un film au box-office est le « legs » ou multiplicateur, qui correspond au ratio des recettes totales sur celles du premier week-end. Avec un legs de seulement 1,66, Badlands affiche un indice faible, signe que son attractivité s’effrite rapidement. À titre de comparaison, le précédent volet de la franchise, Weapons, avait su conserver une meilleure stabilité, ce qui souligne la fragilité de ce nouveau film face aux attentes du public.
Cette chute brutale peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’une part, la saturation du marché des franchises legacy, c’est-à-dire des séries cinématographiques issues d’univers établis, semble atteindre un plafond. Le public, bien que séduit par la nostalgie et l’univers familier, réclame désormais plus d’innovation et de qualité pour rester fidèle. D’autre part, la concurrence accrue avec d’autres sorties majeures, notamment le remake très attendu de The Running Man, a fragmenté l’attention des spectateurs, impactant directement les performances de Badlands.

Une rentabilité compromise malgré un record de franchise
Si Predator: Badlands a battu des records au sein de sa propre franchise, sa rentabilité globale demeure incertaine. Pour qu’un film soit considéré comme rentable dans l’industrie hollywoodienne, il doit générer environ 2,5 fois son budget de production en recettes brutes. Dans ce cas précis, avec un budget de 105 millions de dollars, la barre à franchir est donc autour de 262,5 millions de dollars.
Or, après seulement dix jours d’exploitation, les recettes mondiales plafonnent à 136,3 millions de dollars, soit à peine 1,3 fois le budget initial. Ces chiffres sont bien en deçà des standards habituels pour les blockbusters, notamment ceux produits par Disney qui sont généralement synonymes de succès financier assuré. Cette situation met en lumière une rentabilité compromise pour ce film, malgré son lancement prometteur.
Il est intéressant de noter que, bien que Badlands surclasse les précédents opus Predator en termes de chiffres bruts, il reste très loin des performances des autres productions Disney en 2025. Des films comme Lilo & Stitch ou Zootopia 2 continuent d’afficher des résultats bien supérieurs, consolidant la position dominante de Disney sur le marché. Ce contraste souligne l’enjeu crucial pour la franchise Predator : retrouver une dynamique capable de rivaliser avec ces mastodontes du box-office.
Les causes du décrochage : concurrence et saturation du public
Plusieurs éléments expliquent la chute rapide des recettes de Predator: Badlands après son lancement. La concurrence directe avec d’autres sorties majeures est un facteur déterminant. Le remake de The Running Man, également orienté vers un public amateur de films d’action et de science-fiction, a capté une part significative de l’attention et des spectateurs potentiels, diluant ainsi l’impact du nouveau Predator.
Au-delà de la concurrence, la saturation du public pour les franchises dites « legacy » joue un rôle non négligeable. Après plusieurs décennies d’exploitation, certaines licences éprouvent des difficultés à renouveler leur base de fans. La nostalgie, bien que puissante, ne suffit plus à garantir un succès durable si le contenu proposé n’apporte pas une réelle valeur ajoutée. Les critiques se montrent d’ailleurs mitigées, qualifiant Badlands de film « solide mais pas révolutionnaire », avec une note moyenne de 6/10 selon certains médias spécialisés.
Cette réception tiède reflète une attente croissante du public et des critiques pour des scénarios plus novateurs et des productions plus audacieuses. La franchise Predator, malgré son univers riche et iconique, semble aujourd’hui confrontée à un défi de taille : comment capter l’attention dans un paysage cinématographique saturé et exigeant ?

Quel impact pour Disney : un revers sous haute surveillance
Pour Disney, le revers subi par Predator: Badlands constitue une alerte importante, d’autant plus que le studio mise sur cette franchise pour diversifier son catalogue de blockbusters. La performance mitigée aux États-Unis contraint désormais Disney à compter davantage sur le marché international pour éviter une perte sèche. Or, la dynamique internationale est souvent moins prévisible et peut s’avérer plus complexe à maîtriser.
Ce flop potentiel se démarque nettement de la dynamique positive observée sur d’autres licences Disney en 2025, qui continuent de générer des recettes substantielles et de renforcer la position du studio. La situation de Predator souligne ainsi la nécessité pour Disney de réévaluer sa stratégie concernant les franchises héritées de la Fox, acquise en 2019. Ces licences, bien que porteuses d’un héritage culturel fort, demandent un renouvellement créatif pour rester compétitives.
Le revers de Badlands pourrait influencer les décisions futures de Disney en matière d’investissement et de production. La firme pourrait être amenée à privilégier des projets plus innovants ou à explorer d’autres formats, comme le streaming, qui a déjà fait ses preuves avec le succès de la série Prey en 2022.
Vers une relance ou une pause pour la saga Predator ?
Face à cette situation, Disney doit désormais trancher entre une relance ambitieuse de la saga Predator ou une mise en pause stratégique. Le succès du film Prey (2022), disponible sur la plateforme de streaming Disney+, montre que cette option peut être une alternative viable pour maintenir l’intérêt sans supporter les coûts élevés d’une production cinématographique classique.
L’avenir de la franchise dépendra en grande partie de la capacité à renouveler le concept et à toucher un public plus large, au-delà du cercle des fans historiques. Cela pourrait passer par une refonte narrative, une diversification des supports ou une stratégie marketing plus ciblée. La question de la pertinence d’un retour au cinéma doit donc être évaluée avec soin, en tenant compte des tendances actuelles du marché et des attentes des spectateurs.
Par ailleurs, il est crucial que Disney tire les enseignements de cette expérience pour optimiser sa gestion des autres franchises héritées, en évitant les écueils liés à la saturation et à la redondance. La flexibilité dans les formats et la capacité à innover seront des atouts majeurs pour assurer la pérennité de ces univers.

Conclusion
En résumé, Predator: Badlands illustre parfaitement les défis auxquels sont confrontées les franchises legacy dans le paysage cinématographique actuel. Malgré un lancement record qui a permis à Disney d’atteindre un nouveau cap financier en 2025, la chute rapide des recettes au deuxième week-end a compromis la rentabilité du film. Cette situation met en lumière la fragilité des succès basés uniquement sur la nostalgie et l’importance d’une offre renouvelée et innovante pour fidéliser durablement le public.
Les causes principales de ce décrochage sont la concurrence féroce sur le marché, la saturation du public et une réception critique mitigée. Pour Disney, ce revers est un signal d’alarme qui invite à repenser la stratégie autour des franchises héritées de la Fox, notamment en explorant davantage les opportunités du streaming et en adaptant les contenus aux attentes actuelles.
À l’avenir, la saga Predator devra évoluer pour rester pertinente, que ce soit par une relance créative ou une pause stratégique. Les fans et les observateurs attendent désormais de voir comment Disney capitalisera sur cette expérience pour consolider sa position de leader dans l’industrie du divertissement.
Pour en savoir plus sur les stratégies et performances des franchises Disney en 2025, vous pouvez consulter nos articles détaillés sur Vaiana 2 et Star Wars ainsi que sur les succès récents de Mufasa Roi Lion et Elio Pixar.





